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Processus de Paix : LA CMA ET LA PLATEFORME ENTERRENT (DÉFINITIVEMENT ?) LA HACHE DE GUERRE

Les dirigeants des deux mouvements en ont l’assurance après la signature, mercredi, d’un nouvel accord de cessation des hostilités  

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Après l’observation de deux trêves respectivement de 15 et 30 jours, la CMA et la Plateforme ont signé, mercredi dernier en fin d’après-midi à l’ex-CRES de Badalabougou, un accord dénommé « Engagements ». Cette cérémonie est le couronnement des pourparlers de réconciliation entre les deux mouvements, tenus à Bamako du 15 au 20 septembre.

Présidée par l’ambassadeur de l’Algérie au Mali, chef de file de la médiation, Boualem Chebihi, la cérémonie de signature s’est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement, des représentants des groupes armés et ceux de la communauté internationale.

Ainsi, au titre des mesures de confiance, les deux parties conviennent, entre autres, de ce qui suit : cessation immédiate, totale et définitive de toute forme d’hostilité ; libération des détenus ; engagement d’œuvrer à la clarification du sort des personnes disparues et à ne protéger aucun auteur de crimes ; établissement d’une Commission de haut niveau pour renforcer la cohésion entre les deux parties, chargée de traiter toutes problématiques qu’elles soient d’ordre politique, institutionnel, humanitaire et sécuritaire.

Au titre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, les parties signataires du texte conviennent de relancer la finalisation avec le gouvernement d’un chronogramme consensuel pour la mise en œuvre intégrale de l’Accord d’ici à la fin du mois de septembre. En outre, la CMA et la Plateforme s’engagent à jouer leurs partitions dans la mise en œuvre diligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation et appellent le gouvernement à faire de même.

Enfin, précise le document, les deux parties prennent les mesures qu’elles jugent appropriées aux fins de sensibiliser les populations et leurs bases respectives à l’importance du respect des arrangements ci-dessus mentionnés.

Au nom de la médiation internationale, l’ambassadeur de l’Algérie au Mali a souligné que cette cérémonie dénote du ferme engagement des deux parties d’atteindre l’objectif noble de contribuer à la restauration de la paix, à la reconquête de l’unité et à la réussite de la réconciliation nationale. « Je tiens à rappeler le soutien de l’Algérie à l’ensemble du processus de retour de la paix au Nord du Mali. Je voudrais assurer les parties signataires de la poursuite de cet accompagnement », a confié Boualem Chebihi.

Le ministre de la Défense et des anciens Combattants, représentant du gouvernement, s’est dit très heureux de l’initiative de cette rencontre entre la CMA et la Plateforme. Tiéna Coulibaly a ensuite indiqué que le gouvernement est fortement engagé pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, conformément aux instructions reçues du président de la République.

« Le gouvernement espère que nous n’aurons plus encore de marche arrière. Le gouvernement réaffirme sa volonté de faire tout en son pouvoir, de faire toutes les concessions raisonnables, d’utiliser toutes les ressources disponibles pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation », a promis le ministre Coulibaly.

Et le chef du département de la Défense de lancer un appel à la CMA et à la Plateforme pour que la hache de guerre soit définitivement enterrée.

Intervenant au nom de la communauté internationale, le N° 2 de la MINUSMA, Koen Davidse a affirmé que le document qui signé symbolise la restauration de la confiance, estimant que c’était une bonne nouvelle et une avancée essentielle pour le processus de paix. « J’espère que ça va être un point de non retour. Trop de temps précieux a déjà été perdu, les populations n’aspirent qu’à un seul souhait : pouvoir vivre dans la dignité et dans un pays qui leur offre un futur, synonyme de stabilité et de développement pour toutes et tous », a espéré le diplomate onusien.

De son côté, Fahad Almahmoud de la Plateforme a souhaité qu’au sortir de cette signature, les frères de la CMA et de la Plateforme ne seront plus l’obstacle indexé pour la mise en œuvre de l’Accord et la coexistence pacifique. « Pour ce qui concerne la Plateforme, nous vous assurons qu’à l’avenir nous allons respecter tous les engagements que nous avons pris », a-t-il dit.

Promettant aussi que le CMA respectera cet « Engagement », Bilal Ag Acherif a déclaré que la mise en œuvre de l’Accord est le plus gros point par lequel il faut commencer, que nul ne doit désormais perturber. « Au terme de cette cérémonie, les conditions doivent être réunies pour que les autorités intérimaires soient opérationnelles partout, pour qu’enfin les populations locales sentent l’importance de la présence d’une administration qui parle en leur nom. La CMA fera tout pour que cet « Engagement » soit respecté afin que le processus avance », a conclu Bilal Ag Acherif.

Il ne restait plus que Fahad Almahmoud de la Plateforme et Bilal Ag Acherif de la CMA apposent leur signature au bas du document. Ils seront suivis, en qualité de témoins, par le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tiéna Coulibaly, l’ambassadeur de l’Algérie, Boualem Chebihi et le représentant de la MINUSMA, Koen Davidse.

Massa SIDIBÉ

 

Source: essor

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