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Procés Sanogo : la longue attente des familles des victimes

Tous les regards seront tournés le 30 novembre vers la capitale de la troisième région, Sikasso.

Epouses de soldats du camp para de djicoroni, Bamako janvier 2013

Epouses de soldats du camp para de djicoroni, Bamako janvier 2013

Les conditions strictes d’accès ne permettront pas à tous de suivre le procès Sanogo et consorts, mais pour les familles des victimes, l’essentiel est que justice leur soit rendue.

Ce procès répond à une exigence des familles des 21 bérets rouges dont les corps ont été découverts à Diago dans le cercle de Kati, tués entre le 30 avril et le 1er mai 2012, dans une tentative de contre-coup d’État. Ces familles réclament depuis le 4 décembre 2013, date de découverte du charnier, que la lumière soit faite sur les conditions de leur mort. Pour le colonel-Major Coulibaly, dont le fils fait partie des victimes, il faut que justice leur soit rendue. Selon lui, l’amertume est grande dans les familles où l’on pense que « l’assassin est dans un confort supérieur au nôtre, qui sommes en liberté ». Réunis au sein de l’Association des parents et épouses des bérets rouges assassinés (APEMBRA), les familles n’ont cessé de réclamer d’abord l’arrestation et depuis celle-ci, le jugement de celui qu’elles considèrent comme le « bourreau de nos enfants ». Mais « nous voulons surtout un procès équitable », souligne M. Coulibaly. « Aujourd’hui, Dieu merci. Depuis 3 ans, nous attendons ce procès et nous croyons aujourd’hui aux propos du chef de l’État qui disait que nul ne saurait être au-dessus de la loi.

Faire le deuil Tout ce qu’on demande à Sanogo, c’est de reconnaître les faits et nous présenter ses excuses publiquement », explique Sagara Bintou Maïga, présidente de l’APEMBRA. « Je suis très contente de l’ouverture de ce procès. J’attends avec beaucoup d’impatience la comparution de l’homme qui m’a enlevé mon mari. Aussi, je demande au chef de l’État de veiller scrupuleusement au bon déroulement de ce procès, afin qu’il ne soit pas politique », ajoute une veuve de béret rouge, ses deux enfants dans les bras. Pour beaucoup d’autres parents de victimes, à l’image de Mme Diarra, il s’agit là d’un pas sérieux qui vient d’être franchi dans le dossier des disparus de l’armée malienne, un gage de la volonté politique de faire la lumière sur cette page qui appartient à l’histoire du Mali. « Quoi qu’on fasse, ce procès ne peut nous ramener nos enfants, nos pères et maris. Mais, il permettra tout de même de situer les responsabilités pour que les âmes des disparus puissent afin reposer », conclut-t-elle.

 

 

Source: journaldumali

 

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