Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Procès en diffamation : L’Imam Koké Kallé face à la justice des hommes

Le procès pour « diffamation » opposant le désormais ancien imam de la Grande mosquée de Bamako, Koké Kallé, à Mme Fatoumata Zaharaou Coulibaly, s’est ouvert hier jeudi 3 septembre au Tribunal de Grande instance de la Commune V de Bamako. C’était en présence de la présumée coupable, assistée de ses conseillers Me Abdoulaye Diarra et Boubacar Coulibaly. La partie civile, l’imam destitué, était représentée par Me Souleymane Diarra et Nouhoum Camara.

Dans leur réquisitoire, les avocats de la partie civile ont nié en bloc les accusations portées contre leur client et parlent d’une « falsification de document », pour rejeter la paternité des jumeaux au cœur de cette affaire, attribuée à l’ancien imam.

Sans entrer dans le fond de l’affaire, la défense a plaidé pour la mise en liberté provisoire de sa cliente afin qu’elle puisse constituer tous les dossiers nécessaires pour la manifestation de la vérité dans cette affaire.

Aussi, les avocats de la prévenue ont exigé la présence de l’ancien imam Koké Kallé au procès.

Ce qui, retorquent les avocats du religieux, n’empêche pas le déroulement normal du procès.

La demande de mise en liberté provisoire a été rejetée. Une caution de 5 millions a été demandée à cet effet. La défense estime que la somme est hors de portée de sa cliente, veuve depuis 2016, et mère de cinq enfants.

« Sa mise en liberté provisoire ne troublera pas l’ordre public », affirme les avocats de la dame Fatoumata Zaharaou Coulibaly, qui rappellent que même des criminels bénéficient d’une mise en liberté provisoire, ce qui n’est pas le cas de leur cliente.

L’audience a été reportée au 24 septembre. Le temps pour la défense de mieux se préparer et réussir peut-être à faire comprendre le plaignant. « Si l’imam lui-même se présente au tribunal, il ne pourra pas nier les faits », ont fait savoir les avocats de la défense.

Pour rappel, l’ancien imam a été destitué le 7 juin 2020 par le patriarche des Touré, l’une des trois familles fondatrices de la ville de Bamako.  Son entourage explique son limogeage par une rivalité familiale autour de l’imamat de la Grande mosquée. Quant à la présumée coupable de diffamation, elle est détenue à la prison des femmes et jeunes mineurs de Bolé depuis début août 2020.

Rédaction

Source: Bamakonews

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance