Pas d’eau, ni suffisamment de places pour tous celles et ceux qui auront la chance d’être reçus au concours d’entrer à l’institut de formation de maitres de Kayes. Si les 500 élèves maitres ont pu faire l’année scolaire 2019-2020 sans un moindre problème, les nouvelles recrues, voire ceux qui ne passeront pas aux examens de fin d’année vont être confrontés à des problèmes d’hébergement. Cela s’explique par le fait que les locaux réservés à ces apprenants ont été récupérés par leurs propriétaires.
Selon une information qui nous est parvenue de Yiriba Koumaré, secrétaire général des élèves maitres de Kayes, l’IFM « Tiéman Coulibaly » de Kayes manque non seulement d’eau, mais aussi, et surtout d’internat pour les élèves maitres.
« Les élèves maitres sont des ressortissants des différentes régions du Mali. Certes, explique le secrétaire général, ils occupaient auparavant des bâtiments en chantier qui appartenaient à la diaspora malienne de Kayes, puisque l’IFM serait situé sur un site appartenant auxdits compatriotes vivant à l’extérieur du Mali ». Le problème, c’est que ces gens qui sont actuellement de retour au bercail occupent leurs bâtiments. « Les propriétaires de ces appartements sont de retour en grand nombre du jour au lendemain et réclament leurs endroits », annonce M. Koumaré tout en lançant un cri de cœur à l’endroit des responsables en charge de la question : le gouverneur de Kayes et ses supérieurs hiérarchiques. En tant que syndicaliste et membre de l’AEEM, il se dit inquiet de cette situation, et demande « l’implication » des différents responsables du monde scolaire et notamment le ministre de l’Éducation nationale, Pr Doulaye Konaté, afin que des mesures urgentes soient prises d’ici le démarrage des cours.
M. Koumaré interpelle les autorités scolaires : « D’ici la nouvelle rentrée scolaire, si vous ne venez pas vite à notre assistance, 60% des élèves maitres risqueront d’abandonner des études à cause du manque d’endroit pour leur hébergement». À cette situation, s’ajoutent selon lui, les problèmes d’eau. « Il nous arrive souvent de ne pas avoir une gouttelette d’eau juste pour effacer le tableau pendant les heures de cours. Le corps professoral et l’administration scolaire peuvent en témoigner », a-t-il dit.
Contacté par nos soins, le directeur de l’IFM de Kayes a reconnu la viabilité du renseignement relayé par le secrétaire général. Parlant du sujet, il aborde dans le même sens que le secrétaire général Koumaré, soulignant que le problème risque de se poser au cas où les autorités n’agissent pas à temps.
Mamadou Diarra