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PRISE EN CHARGE DES DEFICIENCES MENTALES Yasmina Sanogho une amazone de la cause

Pour en savoir davantage sur les conditions de prises en charge des enfants atteints de déficiences mentales, nous avons échangé avec une amazone dans le domaine, appelé Maman par ses pensionnaires, Mme la présidente pour le personnel, il s’agit de Yasmina Sanogho, d’origine Senoufo. Elle nous a ouvert son cœur. Entretien…

L’Indicateur du Renouveau : Pouvez-vous nous présenter l’Amaldéme ?

Yasmina Sanogho, présidente de l’Amaldeme : L’Amadéme, c’est l’Association malienne de lutte contre les déficiences mentales chez l’enfant (Amaldéme) basée à Lafiabougou. Elle a été crée le 19 juillet 1984 par ma mère défunte Mme Sanogho Kadiatou Bagayoko.

IR : Quels sont les objectifs de votre association ?

Y.S : Notre objectif en faite ; c’est la réinsertion des enfants handicapés intellectuels et leur rééducation. Le volet rééducation s’étale sur 6 mois. Et sur ce plan, nous avons de meilleurs résultats grâce à nos différentes sections de rééducation dotées d’un personnel qualifié et dévoué sans oublier l’assiduité des parents des malades.

IR : Comment se passe la prise en charge à l’Amaldéme ?

Y.S : A l’heure actuelle, chaque lundi, nous prenons dix nouveaux cas et actuellement, on se retrouve avec à peu près 300 enfants dont la plupart sont issus de la rééducation ambulatoire où des parents amènent leurs enfants et les ramènent une fois après les soins. Nous disposons également des enfants qui sont à notre charge, qui sont récupérés grâce à nos moyens de transports de fortune de leur famille le matin et qui viennent suivre leur rééducation, puisque nous disposons plusieurs salles de classes et des sections pour la prise en charge, et ils retournent aux environs de 14h.

IR : Y’a-t-il des difficultés ?

Y.S : Les difficultés, chaque association a les siennes. Actuellement, j’ai quatre projets qui sont d’une très grande urgence. Il s’agit du Projet concernant la construction d’un hangar et de celui de l’aire jeu d’un montant estimé à plus de 12 millions de F CFA. Il faut ajouter le projet surtout de second cycle, estimé à plus de 17 millions de F CFA. Les enfants qui passent du premier cycle pour le second cycle ont des difficultés, ils ne savent pas où aller, puisqu’il n y a pas d’éducateurs spécialisés ailleurs. Il y a aussi le projet de Banguinéda qui est dédié à la construction d’un internat pour les garçons, aussi pour la réinsertion et la rééducation, histoire de renforcer la prise en charge des enfants malades. Nous avons un besoin d’environ 35 millions de F CFA pour concrétiser ce projet phare.

IR : Combien de personnes employez-vous ?

Y.S : Je dispose à peu près une centaine d’employés dont près de 10% sont payés par l’Etat et le reste par l’Amaldéme. J’engage aussi des prestataires, puisque je ne dispose pas beaucoup de ressources pour recruter tout le monde.

IR : Avez-vous un appel à lancer aux bonnes volontés ?

Y.S : D’habitude, je lance un appel à tout le peuple malien ; puisque la prise en charge des enfants, ce ne sont pas les préoccupations d’une seule personne, c’est communautaire. Quant on me dit Yasmina qu’est ce que je peux faire pour vous ? La première des choses, je demande de venir voir d’abord à l’Amaldéme, de prendre contact avec les enfants, leur sentir, être avec eux et puis vous saurez l’offre qu’il faut faire pour le bonheur des enfants.

Entretien réalisé par Ousmane Daou

Par L’Indicateur du Renouveau

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