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Primature : Moussa Mara se démettre pour s’assumer

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Notre pays souffre terriblement aujourd’hui du fait des incantations malencontreuses et autres turpitudes de ses dirigeants. Et s’il leur est facile d’accuser leurs prédécesseurs d’être la cause des difficultés actuelles du pays, peu de leaders politiques de notre pays sont capables d’accepter leurs responsabilités devant ces difficultés. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, ne disait-il pas, il ya quelques jours seulement devant les syndicalistes, que “le Mali est en difficulté parce qu’il a été mal géré” ? Que reste-t-il aux Maliens, car ces propos viennent d’un homme qui a été six ans Premier ministre et cinq ans président de l’Assemblée Nationale, sans faire mention du fait qu’il est dans les rouages de l’État depuis l’ouverture démocratique au Mali en 1992 ?

En reconnaissant donc que le pays a été mal géré par le passé, il assume donc sa part de responsabilité relative.

Mieux, cette responsabilité relative sera questionnée, le moment venu, quant au grand malaise économique qui nous frappe depuis l’investiture du président IBK, même s’il est vrai que notre pays a connu une crise profonde en 2012-2013 et qu’il est indéniable que certains effets de cette crise peuvent encore persister. Surtout qu’il serait malhonnête de la part de chaque malien de ne pas reconnaitre les efforts gigantesques déployés par lesautorités de la transition, sous l’égide du président Dioncounda Traoré, pour remettre le pays sur les rails.

Souvenons-nous de la conférence des bailleurs sur le Mali en juin 2013 à Bruxelles, qui aura vu les donateurs se rivaliser pour mobiliser 3,5 milliards d’euros en faveur de notre pays. Des engagements internationaux restés en partie en suspens, non pas à cause d’une quelconque gestion calamiteuse de finances publiques par le passé, mais bien à cause de la mal gouvernance instaurée par les tenants du nouveau pouvoir issu des élections historiques de 2013. Des élections historiques unanimement reconnues et saluées par le monde entier !

MOUSSA MARA, SE DÉMETTRE POUR S’ASSUMER

Nous l’avons dit plus haut, la responsabilité du Président IBK sera questionnée, le moment venu. Mais ici et maintenant, le maître d’oeuvre de l’action gouvernementale doit être évalué. Ce maître d’oeuvre, c’est bien le Premier ministre. En l’occurence Moussa Mara.

Si nul ne saurait se prévaloir de ses propres turpitudes, il reste cependant clair que le Premier ministre actuel Moussa Mara a échoué. Lui qui disait devant les deputés de l’Assemblée Nationale, lors de sa déclaration de politique générale, que “mes actions seront essentiellement orientés, vers le bonheur et le bien être des Malien”. Plus de trois mois après, rien de ce qu’il disait n’est à ce jour perceptible, ni sur le quotidien des Maliens, ni pour la bonne marche du pays.

De mensonges en mensonges, de propos contradictoires en propos contradictoires, de l’absence de toute alternative aux difficultés actuelles que vivent les maliens, le Mali s’enfonce chaque jour un peu plus du fait des incohérences et des pannes d’idées de son Premier ministre.

Si Moussa Mara est le seul responsable de la déchéance du Mali de la position de force qu’il occupait au nord à cause de sa sortie aventureuse à Kidal et la position va-t-en guerre qu’il a soutenue par la suite, qui eût pour conséquence de ridiculiser une armée à peine convalescente et nous imposer le diktat des groupes arrmés (qui auraient dûs être cantonnés et désarmés préalablement à toute négociation), il n’en est pas moins du marasme économique qui nous est imposé.

En effet, c’est quand Moussa Mara a commencé à parler de l’avion de commandement acheté par IBK, s’illustrant de commentaires superflus et contradictoires tant à propos de l’aéronef d’IBK que du boeing d’ATT, que le Fonds Monétaire International (Fmi) a nourri de la méfiance pour notre pays. La suite est connue : le Gouvernement est sommé de se justifier, et faute d’arguments plausibles, le Fmi se voit dans l’obligation de couper le robinet.

L’institution financière est suivie en cela par d’autres partenaires. Si Moussa Mara sait lui-même que ses jours sont comptés à la Primature (on affirme dans les coulisses que le président IBK le chasserait juste après la signature d’un accord avec les groupes armés), il doit lui-même, en politique averti, tirer les conséquences de son échec. Autrement se démettre pendant qu’il est encore temps, au lieu de se faire linoger comme un malpropre. Se démettre pour épargner davantage aux populations une gestion chaque jour un plus inefficace.

Assane Sy DOLO

SOURCE: Soir de Bamako

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