De la nomination de Moussa  Mara à la tête du gouvernement malien à ce jour beaucoup de salives ont coulé quand à la gestion des affaires publiques par le régime du président Ibrahim Boubacar Keïta. A en croire certains observateurs avertis de la scène politique malienne, la patience des populations a atteint un niveau assez critique. La récente grève des 21 et 22 août 2014 est l’illustration parfaite du ras-le-bol des travailleurs voire de la société civile.

L’atterrissage du président du parti Yelema à la primature avait été la grande surprise qui se passait de tout commentaire.  Les uns et les autres se demandaient qu’est ce qui a pu pousser le président à sortir de sa basse-cour et se doter d’un gros coq ? IBK ne faisait plus confiance aux cadres de son parti ? S’agissait-il d’une innovation ?

Grande a été la surprise sur la scène politique. Les cadres du parti s’organisent, travaillent à prouver au chef de l’Etat leur désapprobation par rapport à son choix. Un climat délétère s’installe entre le locataire de la primature et la direction et des cadres des Tisserands. Ces cadres travaillent à ce que sorte de leur rang un premier ministre digne de ce nom et qui a souci de l’avancée et de l’émergence du parti

Plus les jours ont passé, plus les réactions se sont faites nombreuses au sein du directoire du parti presidentiel.L’objectif de cette volonté légitime est de matérialiser leur suprématie politique et de rendre effectif le fait majoritaire. Les caciques du RPM veulent que le prochain Premier ministre sorte de leur rang. Selon les Tisserands, pour  mieux  gouverner et échapper aux coups bas des faux amis du parti, le président de la république a intérêt, voire l’obligation de prendre en compte les préoccupations de ses camarades du parti afin d’éviter des erreurs.

C’est dans cette mouvance que les ténors du RPM, après concertations à l’interne ont trouvé la nécessité de proposer au chef de l’Etat le nom d’un jeune cadre du parti capable d’accomplir les fonctions de premier ministre conformément aux visions légitimes de la démocratie et des millions de militantes et militants et sympathisants du parti. C’est de bonne guerre dit-on. Cette initiative du RPM a été élargie aux autres grands ténors de la mouvance présidentielle.

Qui pour remplacer Moussa Mara ?

Selon des sources crédibles, le futur P.M est un jeune cadre du parti, peu connu du public malien mais très apprécié au sein du RPM compte tenu de son expérience en politique et de sa connaissance des grands dossiers financiers, économiques et autres. Il aura pour mission d’aider le président IBK dans la mise en œuvre de son projet de    société présenté aux maliennes et maliens et de sa volonté de reconstruction progressive d’un Mali secoué par les répercussions de la crise multiforme provoquée par le coup de force du 22 mars 2012 et l’invasion du Mali par des djihadistes. .

Selon des indiscrétions, le choix du RPM porte sur certain Mohamed Luc Francis Keïta. Le proposé au poste de PM est, d’après ceux qui l’ont côtoyé imprégné de compétences approfondies en matières de gestion de démocratie en Afrique, le proposé PM du RPM a eu le privilège de gérer les élections au Madagascar et mis en place un logiciel qui a permis à IBK de faire rapidement les décomptes de voix, lors de la présidentielle de 2013.

Le porte- étendard du RPM à la primature a également fait ses preuves au sein du système des Nations Unies et à l’Ambassade du Mali en Belgique. Actuellement, il doit être de retour au bercail. Le futur remplaçant de Mara aura tout comme ses successeurs du pain sur la planche .Les défis sont énormes et les attentes incommensurables. C’est dire que la confirmation de ce choix constitue un véritable challenge pour le RPM. Dans tous les cas le dossier est sur la table du patron de Koulouba pour analyse .Ce qui est sûr, le président IBK mesure toute la portée de la situation fébrile actuelle du pays. Il faut donc croire que tous les pronostics sont de mise. A qui peut profiter cette instabilité gouvernementale ?

Que le bon sens guide celui qui a la charge de conduire le navire malien.

Jean     GOITA

SOURCE: Le Pouce