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Prévention de l’insécurité alimentaire: lancement de l’étude Rima au Mali

L’Hôtel Azalaï Salam abrite depuis hier les travaux d’un atelier de deux jours consacré au lancement de la méthode RIMA au Mali. Exercice national de mise en application de l’outil de la mesure de la résilience dans notre pays, la session de formation, à terme, permettra aux participants de mesurer la capacité de résistance des populations face à l’insécurité alimentaire et d’évaluer l’efficacité des interventions visant à renforcer leur résilience.

FAO

On reconnaît de plus en plus que la création de moyens d’existence plus résilients est un des moyens les plus efficaces pour atténuer, voire prévenir, les crises de sécurité alimentaire. Depuis plusieurs années, la FAO est à l’avant-garde des efforts déployés pour mesurer la capacité de résistance des populations face à l’insécurité alimentaire et évaluer l’efficacité des interventions visant à renforcer leur résilience. Dans ce contexte, la FAO a joué un rôle de chef de file dans l’élaboration et l’utilisation du modèle de mesure et d’analyse de l’indice de résilience – RIMA qui est une approche quantitative novatrice qui permet d’expliquer pourquoi et comment certains ménages résistent mieux que d’autres aux chocs et aux facteurs de stress. Voilà qui justifie le lancement, hier jeudi, de l’étude RIMA dans notre pays.
La session, qui s’est tenue à l’Hôtel Salam, a réuni les représentants des structures nationales gouvernementales, de l’Institut national de la statistique, de la représentation pays de la FAO, les ONG et la société civile. Durant deux jours (hier et aujourd’hui), les participants échangeront sur la démarche méthodologique du travail d’analyse de l’appui à la résilience.
La rencontre, qui marque le démarrage de l’étude RIMA au Mali, sera aussi l’occasion de renforcer les partenariats sur cette thématique tout en permettant d’identifier les voies et les moyens d’une collaboration impliquant tous les acteurs dans l’analyse de la résilience.
C’est pour relever ces nombreux défis que le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), avec le soutien de la FAO, a initié la présente session de formation sur le Cadre Analytique de Mesure de la Résilience (AMR) au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Cette concertation marque une nouvelle étape vers la définition de l’outil consensuel d’analyse de la résilience au Sahel en vue de compléter ceux déjà existants.
Le programme FAO-Union européenne, à travers l’application de l’outil consensuel d’analyse de la résilience, vise à améliorer le travail analytique qui soutient la programmation en matière de résilience afin de renforcer la résilience des moyens d’existence des personnes vulnérables face aux menaces et aux crises, tout en contribuant à réduire l’insécurité alimentaire et la malnutrition dans le pays.
C’est pourquoi les systèmes d’information sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, notamment les systèmes d’alerte précoce de la plupart des pays du Sahel, dont le Burkina, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Mali, engageront une révision de leur méthodologie actuelle dans le cadre de la mise en œuvre des activités de la Plateforme technique d’analyse et de mesure de la résilience.
Toutes ces améliorations méthodologiques visent, selon le ministre-commissaire à la Sécurité alimentaire, à mieux intégrer des éléments reflétant l’accès des ménages à la nourriture sur le marché, l’augmentation de leurs revenus et de leur pouvoir d’achat afin de renforcer la résilience de leurs moyens d’existence. Pour ce faire, il est souhaitable, a insisté Oumar Ibrahim TOURE, de convenir d’un plan d’action et des outils de mesure des interventions tels que RIMA comme point de départ. La finalité étant, a-t-il justifié, la conception d’un plan de travail pour l’exécution d’une analyse RIMA prenant en compte les spécificités de chaque pays.
Pour notre pays, il s’agit, a cité le ministre TOURE, de l’information, l’amélioration de la compréhension et l’appropriation de l’outil ; le repérage des pistes pour la contextualisation de l’outil RIMA au Mali ; et la préparation d’un plan de travail opérationnel partagé.
Si la sécurité alimentaire constitue l’un des objectifs prioritaires recherchés par les pays du Sahel, force est de constater que malgré les multiples initiatives nationales et régionales pour minimiser les effets de ces crises, les populations du Sahel continuent de payer les lourds tributs des aléas climatiques de façon récurrente.

Par Mohamed D. DIAWARA

 

Source: info-matin

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