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Présidentielle : Vote calme en commune III du district de Bamako

Le vote s’est passé dimanche matin, dans le calme, dans la plupart des centres de vote de la commune III. Au Camp Digue, il n’y a eu aucun incident dans la matinée. On y a constaté un grand nombre de femmes et de jeunes venus voter. Les bureaux étaient visibles et les analphabètes ont facilement trouvé des guides, tout à fait disponibles. Etaient présents dans ce centre de vote, le matériel et les agents électoraux. On apercevait aussi les observateurs nationaux et internationaux. A Dravéla, le président du centre de vote nous a expliqué que l’élection s’est déroulée paisiblement. Ils se sont, a-t-il ajouté, entendu avec les forces de l’ordre, de telle sorte qu’aucun regroupement de personnes ayant déjà voté,  ne se fasse à l’intérieur du centre de vote. Il a déclaré qu’il n’a entendu, ni vu aucun incident dans son centre. Nous avons eu des informations relatives à certains  problèmes, dans d’autres centres de vote du district de Bamako, notamment à Koulouba et Kalabancoro, concernant l’absence des cartes d’électeurs et de délégués. Toutefois, nous a-t-on assurés, les choses sont rentrés dans l’ordre dans la soirée.
B.D.

Les réactions après le vote

Le premier tour de l’élection présidentielle s’est déroulé dimanche dernier, dans l’ensemble du territoire national. Il faut toutefois signaler que dans les régions de Tombouctou, Mopti et Ségou des centres de vote ont été attaqués et des bureaux saccagés. Nous avons recueilli les propos de certaines personnalités juste après leur vote.

Soumaila Cissé, candidat à l’élection présidentielle

C’est un devoir pour moi de venir ici à Niafunké.J’ai été élu par les populations ici qui m’ont fait confiance et c’est tout à fait normal que mon colistier et moi, nous soyons présents auprès des Niafunkoises et Niafunkois. Voter ici,  c’est indispensable,   surtout, en cette période de crise, en  cette période de difficulté, en cette période où l’insécurité est quasiment  générale  dans la région de Tombouctou.  Il faut que le  Mali vote, que les populations maliennes votent,  que le Mali puisse sortir par le   haut pour qu’il y ait un pays, un gouvernement, surtout, plus crédible. On a passé  cinq années dans la difficulté, cinq années où le Mali est vu comme un pays à la dérive, avec des problèmes de corruption, de gouvernance, toutes choses qui font qu’aujourd’hui, il faut pouvoir tourner la page après la journée du 29 juillet, c’est ce que j’espère.  J’en profite pour remercier encore une fois les populations de Niafunké et  remercier particulièrement ceux qui étaient dans l’accueil,   au bureau n°3  qui m’ont laissé passer, gentiment.  Je crois que il faut les remercier très sincèrement,   remercier tous  les amis que j’ai connus ici, depuis si longtemps, j’en suis ému et suis fier aussi de leur accueil, de la façon dont les choses se passent à Niafunké… ça se passe bien , les choses se déroulent correctement, l’affluence est normale. Mais tout près, à Dianké, il y a des risques, il y a des matériels qui ont été emportés, des bureaux ont été fermés. A Berre, out près de Tombouctou, il semble que les matériels sont même restés à Tombouctou. De l’autre côté du fleuve aussi, on entend des choses. A Diall,  ça ne se passe pas non plus, très bien. Nous ferons un bilan détaillé à la  fin de la  journée. Pour moi, il faut venir auprès des populations quelles que soient les difficultés.

Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga

Le Premier ministre , Soumeylou Boubèye

Mon sentiment de satisfaction est double. En tant que Chef du Gouvernement, c’est d’avoir pu accomplir l’une des tâches majeures que le Président de la République a confiées à notre gouvernement, à savoir organiser les élections à bonne date et dans un climat d’apaisement et de sécurité. Je pense que pendant les sept mois écoulés, nous nous sommes efforcés de mettre en place un dispositif de concertation, de dialogue et de sécurisation aussi pour que ce jour ait lieu. Nous nous sommes efforcés de fédérer à chaque étape toutes les bonnes volontés, toutes les initiatives qui étaient désireuses d’aller à un scrutin apaisé et incontournable. En tant que citoyen, je suis content d’exercer pour la sixième fois mon devoir de citoyen et de pouvoir ainsi peser dans les politiques publiques qui sont mises en œuvre et de pouvoir être exigeant vis à vis de nos autorités, de ceux qui nous gouvernent. L’appel que je lance est comme je dis toujours, voter pour qui vous voulez mais voter quand même, parce que c’est un des droits fondamentaux des citoyens, c’est pour ce droit d’ailleurs que l’ensemble du peuple malien s’est mobilisé, s’est battu pour que la démocratie pluraliste et c’est en accomplissant ce droit et ce devoir que les citoyens pourraient être plus exigeants envers les autorités, envers les gouvernants et compter pour le pays.

Le président Ibrahim Boubacar Kéita, candidat à l’élection présidentielle

Le président malien Ibrahim Boubakar Keïta

C’est un début de victoire du peuple malien, de lui seul.   Pourvu que la journée se déroule ainsi tout au long, et qu’au bout, seul, ce peuple a gagné encore une fois. Nous devons démontrer en ce moment là, notre maturité démocratique, notre statut de grand peuple sera encore une fois affirmé et confirmé. C’est ce que je ressens aujourd’hui… la rencontre avec le Premier ministre aura permis à tous les observateurs internationaux et nationaux, à l’opinion publique nationale et internationale, de bonne foi, d’être convaincus qu’il n’y a qu’un fichier au Mali. Il n’y a eu jamais deux fichiers au Mali…  une polémique stérile, mais qui est parfaitement inutile s’est développée à un moment donné. D’aucuns prétendent que la campagne a été dominée par une question de fichier, c’est faux, c’est archi-faux… l’essentiel est qu’aujourd’hui, au jour J, le peuple malien est  à la fête. Ce soir ou les jours à venir, nous allons confirmer que cela a été une fête électorale, c’est ce qui compte, c’est l’essentiel, tout le reste est superfétatoire.

Fodié Touré, président de la HAC

Le journaliste ne doit pas publier ou diffuser les résultats électoraux sans prendre soin de préciser leur caractère partiel, provisoire ou définitif. Ceci est d’autant plus important que la loi électorale, confie exclusivement au ministère de l’Administration Territoriale, la centralisation, la proclamation et l’acheminement des résultats provisoires  à la Cour constitutionnelle,   qui, elle est la    seule habilitée à proclamer les résultats définitifs. Il est donc important que tous les organes de presse qui ont couvert la campagne électorale dans le respect des textes, dans le respect du code de bonne conduite,  ne publient que les résultats proclamés par l’Administration territoriale. Ces résultats seront proclamés   progressivement, tous les jours,  souvent région par région, juridiction de l’extérieur, donc proclamez, diffusez, publiez  uniquement   ces    résultats pour éviter la confusion, mais aussi, pour préserver l’ordre public et la paix sociale. C’est très important aujourd’hui   dans la vie de notre Nation,   c’est très important dans notre pays qui traverse une circonstance particulière. C’est pourquoi, je compte sur les médias pour que le lendemain  du jour du scrutin,  depuis 18 heures, à la clôture des bureaux de vote, que les résultats qui seront proclamés par les bureaux de vote, s’ils sont diffusés,  que  ce soit précisé que c’est  des résultats issu des bureaux de vote, mais à partir de lundi que tous les résultats qui seront diffusés et publiés par les organes de presse soient  uniquement des résultats proclamés par le ministère de l’Administration territoriale. Même à ce moment, ce ne seront que          des résultats provisoires.  Les résultats définitifs de ce scrutin  ne seront  proclamés que par la Cour constitutionnelle.

Manassa Danioko, présidente de la Cour constitutionnelle

Manassa Danioko, Présidente de la Cour Constitutionnelle du Mali

C’est ma première fois en tant que présidente de la Cour constitutionnelle de voter. Avec la responsabilité liée à sa fonction, nous souhaitons à la cour, une décision qui apaise, qui calme les Maliens. Que chacun puisse comprendre qu’on ne peut pas avoir d’Etat, sans constitution. Il ne peut pas y avoir de citoyen, quand on ne vote pas.

Nouhoum Tapily, président de la Cour suprême

Voter pour un citoyen qui vit dans une démocratie, est plus qu’un droit, c’est un devoir, c’est même une responsabilité, c’est la seule manière de conquérir le pouvoir d’une manière légitime et légale.

Boulkassoum Haidara, président du CESC

J’invite tous les citoyens maliens à voter massivement pour le candidat de leur choix, pour que le taux de participation soit absolument honorable,  c’est très important pour nous, ce geste citoyen, ça parait banal, mais ça permet de mesurer la  maturité  politique et civique d’un peuple.

 

Issaka Sidibé, Président de l’Assemblée nationale

Issiaka Sidibe

Je demande à tous les Maliens d’aller voter, c’est un droit, je dirai même que c’est un devoir, c’est par ça, seulement, que nous pourrons démontrer  que ce pays, sur le plan de la démocratie, a fait un pas.

 

Propos recueillis par Baba Dembélé/Canarddechaine.com

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