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Présidentielle malienne 2013: vivez le second tour au fil des heures

Deux semaines après un premier tour disputé entre 27 candidats, les Maliens sont une nouvelle fois appelés aux urnes, ce dimanche 11 août, pour départager Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, du Rassemblement pour le Mali (RPM) et Soumaïla Cissé de l’Union pour la République et la démocratie (URD). Ce sont environ 6,9 millions d’électeurs qui vont désigner leur président après une période de transition de près d’an et demi. A Bamako et dans le nord du Mali, nos correspondants et nos envoyés spéciaux vous font vivre cette journée décisive pour l’avenir du pays, de l’ouverture à la fermeture des bureaux de vote.

centre bureau de vote bamako

A BAMAKO, LES PREMIERS VOTANTS ARRIVENT TIMIDEMENT DANS LEURS BUREAUX

L’ESSENTIEL

 

  • A l’issue du premier tour, Ibrahim Boubacar Keïta est arrivé en tête avec 39,79% de suffrages, suivi par Soumaïla Cissé, avec 19,70% des voix.

 

  • La participation à ce second tour va être particulièrement suivie après le bon score du premier : près d’un électeur malien sur deux (48%) s’était déplacé aux urnes le 28 juillet dernier.

 

  • La sécurité du scrutin reste un enjeu important : l’armée malienne et les forces sous drapeau onusien, appuyées par les soldats français, sont déployées, particulièrement dans le nord du pays, comme au premier tour.

 

 

Informations données à l’heure de Bamako (temps universel, deux heures de moins que Paris)

 

13h15 : La Côte d’Ivoire acceuille la plus importante communauté d’expatriés maliens au monde. Ils sont venus nombreux pour aller voter dans les différents quartiers d’Abidjan et un peu partout à travers le pays. Sur l’ensemble du territoire, 190 bureaux ont été mis gracieusement à disposition par les autorités ivoiriennes. Le vote se déroule globalement dans le calme.

 

Seul incident à signaler, un militant du RPM, le parti d’Ibrahim Boubacar Keita, qui a été interpellé à Adjamé en possession d’une centaine de cartes d’électeurs. Il a été appréhendé par la gendarmerie ivoirienne.

 

13h00 : L’invasion du nord du Mali par les jihadistes a poussé à l’exil près de 200 000 Maliens vers les pays voisins. Le scrutin est en principe ouvert à ces réfugiés, notamment aux 50 000 qui se trouvent dans le camp de Saniogo, au Burkina Faso. Là, comme pour le premier tour, le vote se déroule mal : la majorité des réfugiés n’ont pas pu s’exprimer.

 

A Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, la situation s’est par contre améliorée par rapport au premier tour. Les expatriés maliens ont pu aller voter dans le calme, dans l’ambassade du Mali. Les 2000 électeurs présents dans cette ville ont bénéficié de l’aide de volontaires mais aussi de moyens mis à disposition par les candidats, comme des mini-bus, pour guider leurs sympatisants vers les bureaux.

 

12h45 : Si il y a deux semaines, le premier tour avait été perturbé par de nombreux problèmes d’organisation, les choses se sont améliorées globalement. Selon un observateur de l’Union européenne, la situation se passe de manière beaucoup plus fluide, même si les intempéries ont dissuadé ce matin de nombreux électeurs.

 

12h30 : Les électeurs qui se rendent aux urnes témoignent de l’importance de ce scrutin. Une étape importante après ce que « le pays a traversé », expliquait ce matin un habitant de Bamako. Un étudiant témoignait de son côté de sa « fierté » alors qu’il accomplissait pour la première fois son devoir électoral, drapeau du Mali à la main.

 

12h00 : A Kati, ville à une quinzaine de kilomètres de Bamako, qui héberge le principal camp militaire de la capitale, la pluie s’est invitée aussi. C’est là que votent les bérets verts du capitaine Sanogo, à l’origine du coup d’Etat du 22 mars 2012. Routes impraticables et intempéries ont divisé par quatre le nombre d’électeurs présents dans la matinée, par rapport au 1er tour.

 

11h30 : A Paris, c’est un peu avant 9h que les bureaux du consulat malien, à Bagnolet, ont pu accueillir les tous premiers votants. Un peu de retard et pas mal de cafouillages qui exaspèrent et créent quelques tensions. Plusieurs électeurs sont repartis, furieux, sans avoir pu voter. Beaucoup n’ont pas reçu ou retiré leur carte Nina ; d’autres l’ont, mais ne figurent sur aucune liste ; d’autres enfin, sont redirigés vers l’un des 106 bureaux installés en Ile-de-France.

 

Malgré tout, l’organisation est meilleure que lors du premier tour qui avait connu « beaucoup d’insuffisances », reconnaît Mahamadou Cissé, observateur du scrutin. A l’ambassade du Mali, dans le 6e arrondissement, le scrutin se déroule dans la sérénité. Seize bureaux de vote, installés sous tente ou dans la cage d’escaliers. La majorité des personnes interrogées se dit satisfaite du déroulement de l’élection. En France, le taux de participation du premier tour avait atteint 19,52% des 30 354 électeurs inscrits.

 

11h00 : Les deux candidats, Soumaïla Cissé et Ibrahim Boubacar Keita ont voté. Le premier est arrivé aux alentours de 9h30, dès que la pluie a cessé. Habillé de blanc, il a dit sa fierté d’avoir voté et de « tout ce que le peuple malien a accomplit au cours de cette année ». Il a également lancé un appel au calme et à la quiétude, tout en affirmant être « très confiant quant aux résultats ».

 

Le second est allé voter vers 10h40, avec son épouse, dans un bureau de son quartier. Il était attendu par de nombreux sympatisants qui ont scandé son nom. Entouré de nombreux candidats éliminés au premier tour, il s’est exprimé devant les médias. « Tolérance zéro pour la corruption » et « promotion de la compétence », a-t-il clamé tout en appelant au calme. Il s’est aussi adressé aux populations du nord, lançant que l’on « ne peut pas bâtir un pays si tous les fils et toutes les filles ne sont pas là ».

 

10h00 : Au PMU, le Pari mutuel urbain de Bamako, il y a du monde, mais ce n’est pas pour voter : les gens sont venus pour miser sur les courses de chevaux !

 

9h30 : Certaines personnes continuent d’avoir des difficultés pour circuler, à cause des eaux de pluies qui ne sont pas évacuées. Quelques rues sont impraticables.

 

9h15 : Avec la fin des averses, les bureaux de vote commencent à se remplir à Bamako, où les électeurs se fraient un chemin entre les flaques d’eau. Les organisateurs tiennent à afficher leur optimisme : devant le bureau 25, une file d’attente a commencé à se former.

 

9h00 : Au centre de vote Ismaïla Diawara, qui compte trente-trois bureaux, le président du bureau 25 a dû ouvrir en retard : la pluie avait noyé le bureau. Au bureau 26, si les opérations ont pu commencer à l’heure, la présidente se lamente : la file d’attente, présente à l’ouverture du premier tour, a cédé la place à des poignées d’électeurs qui arrivent au compte-gouttes.

 

8h30 : A Tessalit, au nord du Mali, les fortes pluies d’hier, samedi 10 août, ont causé d’importants dégâts, provoquant des coulées de boue, emportant du bétail et détruisant plusieurs maisons.

 

Les familles touchées risquent d’avoir des difficultés pour aller voter.

 

8h05 : A Bamako, la pluie s’est invitée. En raison de la météo, les Maliens, sont pour l’instant moins nombreux que pour le premier tour dans la capitale. Les plus courageux commencent tout de même à se rassembler et à faire la queue. L’un d’entre eux raconte ainsi être arrivé deux heures avant l’ouverture pour « être parmi les premiers à voter » et pouvoir ensuite profiter pleinement de ce « jour de fête ».

 

8h00 : Les bureaux de vote ont commencé à ouvrir un peu partout au Mali. Le second tour débute officiellement pour élire le nouveau président.

 

 

Par RFI

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