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Présidentielle en Zambie : Dépouillement au compte-gouttes et appel au calme

Une organisation d’observateurs du scrutin présidentiel en Zambie a appelé au calme samedi, au lendemain d’accusations de fraudes lancées par le principal candidat de l’opposition, alors que des résultats émergeaient au compte-gouttes.
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La présidentielle, marquée par une participation de 57%, s’est déroulée jeudi sans incident majeur dans ce pays connu pour jouir d’une relative stabilité. La campagne a toutefois été tendue et émaillée d’affrontements parfois violents – qui ont fait au moins trois morts – entre les militants du Front Patriotique (PF) du président sortant Edgar Lungu et ceux du Parti uni pour le développement national (UPND) du principal opposant Hakainde Hichilema.  Vendredi soir, M. Hichilema a accusé le PF au pouvoir de collusion avec la commission électorale dans le but de retarder l’annonce des résultats et de permettre aux bandits armés du Front patriotique de prendre le contrôle des bureaux de vote dans la nuit et (de) change(r) les résultats. La Commission électorale a rejeté ces accusations, les qualifiant de regrettables. Samedi après-midi, des résultats très partiels – 29 circonscriptions sur 156 – donnaient le sortant Edgar Lungu en tête avec 262 149 voix, contre 243 799 voix pour M. Hichilema. Selon ces premières tendances fournies par la Commission électorale, les sept autres candidats étaient largement devancés. Les résultats complets ne sont pas attendus avant dimanche. Le groupe d’observation des églises chrétiennes (Christian Churches Monitoring Group, CCMG), qui avait déployé 1 670 observateurs dans les bureaux de vote à travers le pays, a lancé un appel au calme.
Nous appelons tous les Zambiens, quelle que soit leur appartenance politique, à rester calmes et à rejeter la violence, exhorte l’organisation dans un communiqué samedi. La Zambie n’est pas une jeune démocratie et devrait être un modèle pour la région et même au-delà, martèle l’organisation, qui juge par ailleurs que le scrutin représente un pas en arrière pour le pays.
La CCMG dénonce le fait que des candidats d’opposition aient été empêchés de faire campagne et pointe du doigt une couverture médiatique largement dominée par les pro-Lungu. En juillet, la Commission électorale avait même suspendu la campagne pour dix jours dans certains districts, notamment dans la capitale Lusaka, en raison de violences. Samedi, la mission d’observation de l’Union européenne (UE), qui avait déployé 120 observateurs sur le terrain, a souligné que cette interruption avait entravé la campagne des partis minoritaires. La suspension de la campagne dans les districts de Lusaka et Namwala entre le 9 et le 18 juillet (…) a excessivement défavorisé des petits partis et des candidats indépendants, a déploré auprès de la presse Cecile Kashetu Kyenge, à la tête de la mission. Selon la responsable, le parti au pouvoir aurait continué à faire campagne, malgré la suspension. La Zambie a également voté jeudi pour élire ses députés et ses conseillers municipaux, ainsi que pour un référendum sur une modification mineure de la Constitution. M. Hichilema, un homme d’affaires à succès de 54 ans, en est à sa cinquième tentative de conquête de la présidence après avoir perdu de justesse (l’écart n’était que de 28 000 voix, soit 1,5%) contre M. Lungu l’an dernier. Il s’agissait alors d’une élection anticipée pour désigner un dirigeant le temps d’achever le mandat du président Michel Sata, décédé de maladie en octobre 2014. Le court mandat de M. Lungu, 59 ans, a souffert de la chute des cours du cuivre dont la Zambie, deuxième producteur d’Afrique, est ultradépendante.
Source :lemaghrebdz

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