– Nouvelle Constitution –

L’opposition estime que le président Alassane Ouattara n’a pas le droit de se présenter à un troisième mandat et conteste le rejet des candidatures de poids-lourds de la politique ivoirienne, notamment celles de l’ancien président Laurent Gbagbo et de l’ancien chef rebelle et ex-Premier ministre Guillaume Soro.

Elu en 2010, réélu en 2015, Ouattara avait annoncé en mars qu’il renonçait à briguer un troisième mandat, avant de changer d’avis en août, après le décès de son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.

La loi fondamentale ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats, mais le Conseil constitutionnel a estimé qu’avec la nouvelle Constitution adoptée en 2016, le compteur des mandats de M. Ouattara a été remis à zéro.

Une quinzaine de personnes sont mortes en août dans des violences survenues dans le sillage de l’annonce de sa candidature et des échauffourées ont eu lieu dans plusieurs localités après l’annonce par le Conseil constitutionnel de la liste des candidats retenus pour le scrutin.

Les craintes de violences sont grandes pour la présidentielle du 31 octobre, dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011, née du refus du président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite électorale face à Alassane Ouattara, qui avait fait 3.000 morts et qui était survenue après une décennie de tensions.

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