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Présidentielle 2018 : L’«Agenda des Femmes du Mali» au cœur des préoccupations

Ce document est porté par les têtes éclairées d’organisations de la société civile impliquées dans la promotion des femmes. Une copie de cet Agenda vient d’être remise à la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Traoré Oumou Touré.

La remise symbolique s’est déroulée la semaine dernière au Centre National d’Information et Documentation sur la Femme et l’Enfant (CNDIFE).  Pour mieux revendiquer leurs droits, les responsables d’organisations de promotion de la femme ont consigné leurs doléances dans un document de référence intitulé   « l’agenda des femmes du Mali ». 
 Auparavant, les initiatrices ont procédé à la  présentation du document.  Lequel est axé sur 11 domaines. Il s’agit entre autres: de la santé, de l’éducation, de la sécurité, de l’assainissement… Pour chaque domaine, les femmes ont fait remonter leurs priorités.
Selon la représentante de l’ONU Femmes, ces priorités contribuent à l’atteinte des Objectifs du Développement Durable. Quand on parle de la femme, rassure la diplomate, on parle à la fois des enfants, des jeunes, des personnes vivant avec un handicap et surtout des hommes.
La représentante du collectif des femmes pour l’exécution de cet agenda,  Mme Nana Sissako,  a fait l’historique de ce projet et les attentes des femmes, à savoir leur implication dans les prises de décision au Mali. Au Mali, les femmes  représentent 51% de la population. Pourtant, elles restent sous-représenter dans les instances de prise de décision. Malgré l’existence d’une loi leur accordant l’accès à 30% des postes nominatives et électives, les femmes représentent 28% du personnel de la présidence, 13% des députés à l’Assemblée Nationale. Pis, sur les 10 gouverneurs du Mali, il n’existe aucune femme.
Pour changer la donne, les femmes du Mali rencontreront chacun des 24 candidats à la présidentielle. Elles plaideront pour l’insertion de leurs doléances dans les différents projets de société.
Pour le porte-parole de la dynamique des femmes de la Minusma, Mme Sangaré Nana Coulibaly,  les femmes sont peu représentées dans la vie publique et politique malgré les efforts déployés au cours de ces dernières années par les ONG nationales. Selon elle, cette faible représentation de la couche sociale qui constitue la majorité de la population est un dysfonctionnement majeur de notre démocratie auquel les acteurs veulent trouver une solution définitive. Elle a remercié tous les partenaires techniques et financiers pour leur mobilisation et engagement auprès des femmes du Mali.
Selon la ministre Traoré Oumou Touré, l’Agenda des Femmes du Mali est une  «boussole, un outil légal de travail évaluable par toutes les femmes du Mali». Aux dires de la ministre de la Promotion de Femme, de l’Enfant et de la Famille, le mandat de son département n’est pas de déterminer les priorités pour les femmes. «C’est aux femmes de dire leurs priorités et le département s’en servira pour ses plaidoyers futurs». «Car, à force de plaidoyer dans le vide on finit par tomber dans l’accusation»,  a indiqué Traoré Oumou Touré.
 Mahamane Maïga 

 

Source: lejecom

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