Dans notre dernière parution, nous titrions à la Une : « PRESIDENT DE LA HAUTE COUR DE JUSTICE, ABDOURHAMANE NIANG : L’acte irresponsable qui doit être sanctionné ». Eh bien ! Les femmes des soldats qui ont perdu la vie à cause de l’acte irresponsable du président de la Haute Cour de Justice (Hcj), Abdourahamane Niang, ont exigé à travers une manif son interpellation à l’Assemblée nationale et sa traduction devant la justice pour faute grave.
« Ce n’est pas le fait d’avoir des cheveux blancs qu’on devient forcement sage ». Cet adage sied bien au président de la Haute Cour de Justice, Abdourhamane Niang. Le vieux, même sachant l’impraticabilité de la zone à cause de l’insécurité, a décidé de s’y rendre pas pour une mission mais pour un mariage. Il n’a même pas informé les responsables militaires de sa venue. Conséquence : son convoi tombe dans une embuscade entre Dia et Diafarabé (région de Mopti) coutant la vie à son chauffeur ainsi que cinq soldats.
Eu égard de cela les épouses des militaires ont, à travers une grande marche ce jeudi 09 novembre 2017 à Markala, montré leur mécontentement quant aux traitements que leurs maris subissent dans la défense régalienne de la Patrie. Très remontées au cours de la manif, elles ont barré tous les points d’accès de la ville. Du pont barrage au pont rouge à l’entrée de la ville, elles scandaient : « Trop c’est trop, nous ne voulons plus que nos maris soient envoyés à la boucherie » ; « Nous exigeons l’octroi des équipements militaires modernes à nos maris ».
Elles n’ont pas manqué de dénoncer le fait que leurs époux sont envoyés sur le champ de l’honneur sans aucune assistance des plus hautes autorités. « Nos maris sont en train de mourir tous les jours dans des situations dramatiques », ont-elles lancé. Avant d’exiger l’interpellation de l’honorable Abdourhamane Niang à l’Assemblée Nationale par ses homologues et son traduction devant la justice pour faute grave.
Car selon elles, c’est à cause de lui que 5 militaires (leurs maris) et un civil ont été tués. Elles ont affirmé que ‘’si l’honorable Niang était au préalable parti dans la zone avec les militaires nécessaires, rien de tout ça n’allait arriver’’. Elles ont exigé également la tenue du procès de l’ex-chef de la junte Amadou Aya Sanogo et codétenus dans l’affaire des bérets rouge ou leur mise en liberté provisoire.
Soulignons que, l’idée de cette marche de protestation qui est venue après le décès d’un militaire marié de Markala dans la mission de recherche du député Abdramane NIANG, était dirigée par la présidente des femmes militaires, Maimouna Coulibaly. A pris part à la marche, l’ensemble des femmes des militaires de l’armée de terre, de la gendarmerie, de la garde, de la police et des eaux et forêts. D’autres femmes (enseignante, association de femmes musulmanes, vendeuses au marché) de la ville de Markala par solidarité ont également participé à la marche.
Plusieurs propos désagréables ont été prononcés à l’encontre de la hiérarchie militaire, du député Abdramane Niang, du Président IBK et de son gouvernement.
Aliou Touré
Le Démocrate