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Présidence de la Fifa : Platini doit-il craindre la concurrence ?

Michel Platini a officiellement annoncé sa très attendue candidature à la présidence de la Fifa mercredi. Mais il n’est pas le seul à se voir au sommet de la fédération sportive la plus puissante au monde.

 

 Michel Platini ancien joueur football entraineur fifa Qui pourrait empêcher Michel Platini de prendre les rênes de la Fifa ? L’ancien capitaine des Bleus et actuel patron de l’UEFA, qui a annoncé sa candidature à la présidence de la Fifa ce mercredi, apparaît comme le prétendant le plus crédible pour succéder à Sepp Blatter, que le scandale de corruption au sein de l’instance mondiale du football a contraint à démissionner le 2 juin dernier.

Pourtant, la course jusqu’à l’élection prévue le 26 février pourrait être semée d’embûches pour le triple Ballon d’Or français.

Bien que grandissime favori, le patron de l’UEFA, qu’il dirige depuis 2007, n’est pas le seul à briguer la tête de la prestigieuse et (très) puissante organisation du football mondial, et certains de ses challengers pourraient bien compliquer son accession au poste suprême.

Le tacle par derrière du prince Ali

Platini n’est pas bon pour la Fifa. Les fans de foot et les joueurs méritent mieux. La Fifa a besoin d’un leadership indépendant, lavé des pratiques du passé.”

Le prince Ali bin Al Hussein n’a pas tardé à réagir à l’annonce de la candidature de Michel Platini. En football, on appelle ça un tacle par derrière ; en langage diplomatique, c’est une véritable déclaration de guerre. La charge est d’autant plus violente que personne ne semble l’avoir vu venir. En mai dernier, Michel Platini avait même soutenu le prince Ali en se rangeant derrière sa candidature face à Sepp Blatter – le prince avait finalement été battu au premier tour par 133 voix contre 73, avant de se retirer au second.

Un conflit ouvert avec le prince Ali (39 ans), président de la fédération jordanienne de football et vice-président de la Fifa représentant le continent asiatique, pourrait néanmoins s’avérer dangereux pour l’ancien meneur de jeu des Bleus.

Talon d’Achille de sa candidature, son statut d’ancien collaborateur (très proche) de Sepp Blatter et son rôle trouble dans l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar, devraient constituer des cartouches de choix pour son challenger jordanien. “Platoche” devrait aussi avoir tout à craindre d’une éventuelle alliance officieuse entre le prince et Sepp Blatter, dont il se dit qu’il serait prêt à tout pour saboter la candidature de son ancien protégé.

Pour le moment, le frère du roi Abdallah II de Jordanie, n’a pas officiellement annoncé sa candidature mais a indiqué “consulter” les fédérations nationales sur “ce qui est le mieux pour l’intérêt du football.”

Les challengers déclarés, sérieux mais isolés

L’ancien international brésilien Zico est le premier à avoir annoncé son intention de briguer la tête de la Fifa après la démission de Sepp Blatter. Ephémère ministre des Sports au Brésil au milieu des années 90, l’ancien milieu offensif du club de Flamengo, âgé de 62 ans, ne dispose, pour le moment, du soutien d’aucune instances officielles du monde du football.

Mardi dernier, il a officiellement demandé à la Confédération brésilienne de football (CBF) de parrainer sa candidature, sans obtenir de réponse pour le moment.

Nous devons donc avoir d’autres options, mais il est logique que j’apprécierais beaucoup d’être parrainé par la CBF”.

Autre candidat, Musa Bility, président de la Fédération libérienne, a également manifesté sa volonté de se porter candidat. Contrairement à Zico, Bility croit déjà pouvoir compter sur le soutien d’une douzaine de fédérations nationales africaines.

Si je pensais que l’Afrique ne me soutenait pas, je ne me présenterais pas”, a affirmé le candidat auto-proclamé “représentant de l’Afrique.”

Dernier arrivé dans la course, Chung Mong-joon, ancien vice-président de la Fifa. Le Sud-Coréen a annoncé ce jeudi sa candidature et pourrait profiter du chaos actuel pour tirer son épingle du jeu. Celui qui s’était opposé à Sepp Blatter dès 2002 a pour lui une solide expérience dans les arcanes de l’institution. Artisan décisif de l’attribution de la Coupe du monde à la Corée du Sud et au Japon en 2002, il bénéficie d’une grande influence dans les milieux d’affaires asiatiques. Chung Moong-joon est, par exemple, l’actionnaire principal du conglomérat Hyundai, l’un des partenaires privilégiés de la Fifa.

Et l’homme tente déjà de se démarquer en assurant qu’il ne briguerait qu’un seul mandat à la tête de la Fifa et qu’il axerait son action sur la lutte contre la corruption : “Si je suis élu, mon job ne sera pas de profiter du luxe attaché à ma fonction, mais de le changer.” Tout un programme.

Maradona ou Ginola : amusant, mais pas très crédible

Que serait le monde du football sans Diego Maradona ? Habitué des coups de gueule et de la provocation, “El Pibe de Oro” n’a jamais caché sa volonté d’occuper un poste haut-placé à la Fifa.

Si le prince Ali gagne, j’ai de grandes chances de devenir vice-président de la Fifa. Si j’y arrive, je vais tous les faire dégager”, avait fanfaronné le fantasque argentin au mois de juin.

Pour les prochaines élections, le champion du monde 1986 pourrait la jouer perso. Dans une drôle de vidéo publiée lundi, Maradona laisse peu de doutes sur ses intentions. Ballon en main et visiblement essoufflé et ému par son propre discours, l’éternel numéro 10 de l’Albiceleste  prévient ses concurrents :

Attention ! Quand je reviendrai, je reviendrai avec tout à faire […] Je ne viens pas avec un sentiment de revanche. Je viens avec l’idée de faire des changements dans le football. Assez de corruption, assez de vols !”

Derrière le côté (un peu) pittoresque de ces déclarations, le patron de l’UEFA devra néanmoins se méfier de l’authentique liberté de ton de l’Argentin. Moins dangereuse que bruyante, la candidature de Maradona pourrait parasiter les plans du dirigeant français, à coups de sorties fracassantes dont “El Diez” a le secret. En juin dernier, Maradona n’avait d’ailleurs pas hésité à accuser publiquement l’autre numéro 10 de corruption

Platini devra s’expliquer sur les 187 matches qu’il a arrangés, il me l’a dit à Dubaï.”

Cocorico, Platini n’est pas le seul français à espérer occuper la présidence de la Fifa. Candidat malheureux au mois de janvier – il n’avait pas réussi à faire valider sa candidature – David Ginola a récemment confirmé au journal “Le Monde”, vouloir retenter sa chance. Lors de sa précédente tentative, “El Magnifico”, n’avait reçu aucun parrainage.

En revanche, sa candidature avait été l’occasion d’un bon coup de pub pour une célèbre franchise de paris sportifs qui avait sponsorisé sa (courte) campagne. Pour cela, le Varois a touché plus de 320.000 euros. Pas de très bonne augure quand on prétend postuler à la direction d’une organisation ébranlée par un énorme scandale de corruption.

Les candidats ont jusqu’au 26 octobre pour déposer leur candidature. Pour ce faire, ils doivent recevoir les parrainages d’au moins cinq fédérations nationales affiliées à la Fifa – qui en compte 209 au total – et prouver une “activité significative dans l’administration du football pendant deux des cinq dernières années”.

Nul doute que d’ici là, la course à la direction de la fédération sportive la plus puissante au monde aura vécu d’autres rebondissements. Et le nom du successeur de Sepp Blatter ne sera pas forcément celui que la France attend.

source : nouvelobs.com

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