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Préavis de grève : IBK face au front social

Les choses se corsent pour le régime en place. Déjà empêtré dans le dossier du nord, il doit faire face à la grogne syndicale qui, de jour en jour, prend de l’ampleur.

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C’est à croire que le ciel est en train de tomber sur la tête d’IBK. Le nord lui échappe ; le FMI, la Banque mondiale et d’autres bailleurs de fonds ont fermé les robinets ; l’économie du pays s’affaisse. Et comme pour l’acculer dans ses derniers retranchements, voilà que le front social entre en ébullition.

 

En effet, ces dernières semaines, l’Untm (principale centrale syndicale), le syndicat des enseignants de l’Ensup, les médecins en spécialisation… ont durci le ton.

 

 

L’Untm projette une grève pour les 21 et 22 août prochains. La centrale a, à cet effet, tenu, le mercredi 13 août 2014, une assemblée générale pour fustiger le comportement d’un pouvoir qui a du mal à honorer ses engagements vis-à-vis des travailleurs. Il s’agit, entre autres, de la mise en œuvre du protocole d’accord du 02 octobre 2011 ; du relèvement du taux de la valeur du point d’indice ; du relèvement du Salaire minimum interprofessionnel garanti ; et de l’augmentation du taux des allocations familiales.

 

 

A l’occasion, le secrétaire général de l’Untm a expliqué combien les travailleurs maliens sont exaspérés face à la détérioration constante de leurs conditions de vie, alors que les princes qui gouvernent le pays baignent dans l’opulence et la démesure. Selon lui « Trop, c’est trop ! ».

 

 

Quant au syndicat des professeurs de l’Ensup, il réclame le paiement des arriérés (heures supplémentaires, frais d’encadrement de mémoires) au titre des années Universitaires 2012-2013 et 2013-2014. Pour être entendu, le syndicat a pris en otage les notes des examens de l’année universitaire 2013-2014.

 

 

Les médecins en spécialisation ont, de leur côté, tenu, le jeudi dernier, un sit-in devant l’Assemblée nationale. Ils exigent le paiement régulier des primes de garde et l’élaboration d’un statut du médecin en spécialisation. Certains d’entre eux ont été arrêtés pour atteinte à l’ordre public, mais les médecins entendent mener leur mouvement jusqu’au bout.

 

D’autres syndicats projettent des mouvements pour différentes raisons. Question : que fait l’Etat pour désamorcer ces tensions sociales? Rien de concret pour l’instant.

 

Issa B Dembélé

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