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Préavis de grève de 96 heures des banques, assurances, commerce … à compter du 12 novembre Les pourparlers entre l’APBEF et le syndicat démarrent ce lundi

C’est en principe en ce début de semaine que les négociations entre les patronats (Association professionnelle des banques et Etablissements Financiers  -APBEF- et le Comité de coordination des Assurances du Mali -CCAM-) et le Syndicat national des Banques et Etablissements Financiers (SYNABEF) démarrent pour tenter de trouver un compromis autour des revendications consignées dans le préavis  de grève déposé le 28 octobre dernier.

 

Après la grève de 48 heures (24 et 25 octobre dernier) les secteurs banques, assurances, établissements financiers, commerce et pétrole font l’objet d’une nouvelle menace de grève de 96 heures à compter du 12 de ce mois. Dans cette perspective, les patronats (SYNABEF et CCAM) qui avaient réaffirmé leur volonté de poursuivre les discussions avec le Syndicat lors du premier préavis de grève, restent dans cette logique..

En effet, depuis environ deux décennies ces organisations patronales et les Syndicats notamment leSYNABEF ont œuvré ensemble, dans un climat social exempt de conflits, des actions concertées visant à améliorer régulièrement les conditions de vie et de travail des salariés. L’APBEF et le CCAM fidèles à cette tradition de dialogue avaient ainsi multiplié les rencontres formelles et même informelles avec les responsables syndicaux concernant leurs points de revendication dont la principale porte plus précisément sur «  la transposition (ndlr : sur les salaires) de 24,56% correspondant à l’application des PV de conciliation de 2014 (20%) et de 2019 (19,56%), après déduction des augmentations perçues de 15% lors de la relecture de la convention collective des Banques et assurances en 2018 « . Comme on peut lire dans le communiqué conjoint APBEF-CCAM, les négociations ont été menées, à chaque fois, sous le sceau de la bonne foi, dans l’intérêt bien compris des deux parties.

Les organisations patronales de rappeler que  » les mesures d’augmentation des salaires de base prises par le Gouvernement jusqu’en 1994, ont été appliquées systématiquement à l’ensemble des travailleurs, qu’ils soient agents de la fonction publique ou salariés du secteur privé régis par les conventions collectives du travail. Ces décisions de l’Etat ont le plus souvent été adoptées, sans concertation préalable avec le secteur privé, si bien que dans certains secteurs d’activités, les entreprises ont eu de plus en plus du mal à faire face à leurs obligations salariales, créant par la même occasion des tensions, parfois très vives, dans les relations entre les employeurs et les travailleurs.

Face à cette situation,le CNPM a entrepris, le Gouvernement, aux fins d’obtenir de celui-ci que les augmentations salariales que l’Etat déciderait pour son propre personnel, ne soient plus transposables directement aux salaires des entreprises du secteur privé. Cette sollicitation acceptée par le gouvernement a fait l’objet d’un protocole d’accord le 18 avril 1994 entre l’UNTM et le CNPM aux termes duquel les deux parties s’engagent, après chaque décision d’augmentation prise par les pouvoirs publics, à examiner ensemble la possibilité de l’appliquer ou non, aux personnels des entreprises privées.

Des hausses de salaire de 198% de 1994 à janvier 2018 contre 89,5% pour les agents de l’Etat

Depuis la signature de ce protocole, les travailleurs du secteur privé ont pu ainsi bénéficier, après négociations, desaugmentations consenties par l’Etat à son personnel, en 1994, 1997, 1999, 2007 et en 2008.Ainsi du 18 Avril 1994 (date de signature du protocole d’accord entre le Gouvernement, le CNPM, et l’UNTM) au 1er Janvier 2018 (date d’application de l’accord sur la dernière révision triennale de la Convention Collective des Banques, Etablissements Financiers et Assurances du Mali) les salaires de base des travailleurs de cessecteurs ont évolué de 198% contre 89,5% en ce qui concerne le taux d’évolution de la grille indiciaire des fonctionnaires.

Face à la grève du mois passé et dans un souci permanentdu maintien d’un climat social apaisé, l’APBEF et le CCAM, avaient proposé  » une augmentation exceptionnelle de 10% à compter de novembre 2019, sans rappels et 5% à compter du 1er Janvier 2020 sur les salaires.Cette proposition devrait porter  l’augmentation de la grille du salaire de base de 2014 à janvier 2020 à 45% contre une hausse de la grille indiciaire des fonctionnaires de 39,5% sur la même période.

Les discussions qui démarrent ainsi seront, peut-être mises à profit par les parties pour trouver un accord afin d’éviter une nouvelle perturbation dans ces secteurs.

Y.C 

Source: l’Indépendant

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