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Pr Dioncounda Traoré en conférence de presse hier: La preuve d’une incohérence qui parait anfractueuse dans la gestion de la crise malienne

Le Haut représentant du Président de la République pour les régions du Centre, Pr Dioncounda Traoré, a tenu, ce jeudi 23 janvier, une conférence de presse dont l’objectif était d’annoncer aux hommes des médias sa prise effective de fonction et d’exposer les activités menées depuis sa nomination en juillet 2019 et  les directives.

Bien que salutaire, est inquiétant ce réveil brutal du Haut Représentant du Président de la République pour le Centre, Pr Dioncounda Traoré, d’une léthargie dont il gisait sous les ombrages de Lafiabougou. Inquiétant, derechef, eu égard au manque de coordination observable entre la directive qu’il prône (le dialogue qui est malien) et celle de la France, l’allié principal de la guerre asymétrique, et dont le Président Ibrahim Boubacar Keita et ses pairs du G5 Sahel, agenouillés le 13 janvier dernier, ont supplié pour la poursuite de la réponse militaire face à la menace terroriste.

Disposant d’un budget, d’un local, d’un Secrétaire permanent, en la personne de l’ancien Premier ministre Diango Cissoko et d’un conseiller militaire qui est l’ancien Commandant de Zone de Tombouctou, le Col Abbas Dembélé, le Haut Représentant du Président de la République pour le Centre a souligné, hier jeudi face aux hommes des médias, le début des pourparlers avec chefs djihadistes en d’autres termes Amadou Kouffa de la Katiba et Iyad Aghaly du JNIM, deux principaux alliés de l’État islamique. Selon toujours l’ancien parlementaire et l’ancien locataire du palais de Koulouba, après quelque 500 personnes de divers profils auditionnées, le processus de dialogue a été déjà mis en route.  «J’ai envoyé des émissaires rencontrer Amadou Koufa et Iyad Ag Ghali», a-t-il affirmé sans mentionner l’état de l’évolution de la démarche.

 

L’incohérence inquiétante

 

Entre le plan de repositionnement validé par le locataire de l’Élysée, Emmanuel Macron et ses homologues sahéliens  visant l’organisation État islamique au grand Sahara et qui abhorre toute idée de table avec ceux qu’ils qualifient de menaces contre la paix mondiale et le plan local : le manque de coordination est constable. Ennemis le jour, acteurs à parler le soir !

Avant qu’il ne soit trop tard, il est temps que les  autorités maliennes invitent les alliés à recadrer leurs aventures avec celles locales. Revenant sur la genèse de la situation dans le Centre, tous, sont unanimes sur le fait que ce sont les traditionnels conflits entre éleveurs et agriculteurs qui ont été exacerbés et exploités par les terroristes, à travers  l’absence de l’État, ou par le retrait de ce dernier de ses zones. Ainsi, compte tenu de la faille à la  réponse militaire dont on observe depuis près d’une décennie, l’aventure de la distribution doit prévaloir pour permettre la légalisation des prestations à travers le retour des services publics et aussi de retisser la confiance entre l’outil militaire et les populations locales qui, malheureusement, accordent une certaine nécessité à la présence terroriste à travers les actions que ces hommes mènent depuis le retrait de l’État.

De passage, notons que le temps vient de donner raison à l’ancien Président du Haut Conseil Islamique,Imam Mahmoud Dicko, qui avait rapproché les chefs djihadistes à travers la mission de Bons d’office qui fut, par la suite ,dissoute par le semblant expert en sécurité, Soumeylou Boubèye Maiga avec la bénédiction de la France. Sinon, aujourd’hui aurait certainement trouvé que les choses ont évolué.

Seydou Konaté LE COMBAT

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