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Pour non majoration de leur salaire à hauteur de 20% par le gouvernement Les Syndicats de l’Education dénoncent le mépris du Premier ministre et menacent de boycotter l’année scolaire en cours

L’année scolaire 2019-2020 risque de connaître un sort semblable à celui de la précédente, qui a été sauvée in extrémis après plusieurs mois de grèves observés par les enseignants. Aujourd’hui, ces mêmes enseignants réclament une augmentation de 20% de leur salaire, au même titre que les travailleurs, conformément à l’accord signé entre les fonctionnaires régis par le statut général et le gouvernement. Une doléance à laquelle se refuse pour l’heure l’actuel Premier ministre, Boubou Cissé.

Dans une déclaration dont copie nous est parvenue, hier, les syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 ont fait le point sur l’exécution du procès-verbal de conciliation, signé le 18 mai 2019, entre eux et le Gouvernement. Ils déplorent, à cet égard, que cinq mois après sa signature,  l’exécution des points 1,3, 5, 7, 8 et 10, soit insuffisante.

Ils rappellent aussi que, suite à l’accord signé entre le Gouvernement, le CNPM et l’UNTM, une augmentation de 20% sur la grille a été accordée aux fonctionnaires régis par le statut général. » Or, la Loi du 16 janvier 2018 portant statut du personnel enseignant dispose en son article 39 :  » toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale « 

En somme, cela signifie que le personnel enseignant, régi par la loi ci-dessus citée, doit bénéficier de cette majoration à travers une revalorisation de la grille annexée à ladite loi.

Toujours, selon les syndicats, pour atteindre cet objectif et éviter à notre pays la situation de l’année scolaire 2018-2019, ils ont privilégié une démarche de conciliation pédagogique en adressant au ministre du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique deux correspondances, respectivement le 30 mai 2019 et le 19 juillet 2019 pour attirer son attention sur la question,« ces deux correspondances ont été répondues timidement, nous mettant à l’attente « , ont-ils regretté.

A cet égard, ils ont, dans leur quête de solution à l’amiable, adressé deux correspondances au Premier ministre. Une première, le 6 septembre 2019, pour demander l’application de l’article 39 de la loi portant statut du personnel enseignant et une seconde, le 16 septembre 2019, pour demander une audience.  » Toutes ces correspondances sont restées sans suite. Ce qui prouve à suffisance le mépris du Premier ministre vis-à-vis des enseignants et met au grand jour sa volonté de ne pas voir une école stable, apaisée et performante au Mali « ,se sont-ils indignés.

Prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, ils ont tenu des réunions d’information et de sensibilisation avec les associations membres de la Société civile, le mercredi 11 septembre 2019 et le regroupement des partis politiques, le jeudi 12 septembre 2019, à la Maison de l’Enseignant.

Les syndicats, dans la même dynamique, ont sollicité une rencontre avec les familles fondatrices de Bamako et les leaders religieux,  » cette demande est restée sans suite, jusqu’à ce jour « .

Pour finir, les syndicats de l’Education, au regard de la situation qui prévaut, notamment la non-exécution de certains points du procès-verbal de conciliation, le mépris et la négligence dont fait preuve le Premier ministre vis-à-vis des enseignants, prendront toute leurs responsabilités afin de mettre les enseignants du Mali dans leurs droits.

M.H

Source: l’Indépendant

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