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Pour l’ONU, l’embargo sur les armes freine l’aide humanitaire au Yémen

Le coordonnateur de l’aide humanitaire des Nations unies au Yémen était ce jeudi à Bruxelles pour faire le point sur la situation humanitaire dans un pays qui était déjà dans une situation critique avant le début des frappes aériennes de la coalition. L’ONU a par ailleurs annoncé le redéploiement dans les prochains jours de ses personnels sur place qui avaient été évacués.

avion combat bombardement yemen

Avec notre correspondant à Bruxelles, Grégoire Lory

Pour les Nations unies, les frappes aériennes – lancées par l’Arabie saoudite et ses alliés le 26 mars et dont la fin a été annoncée cette semaine après que leur efficacité dans la lutte contre les milices houthis aient été remise en cause – ont considérablement aggravé la situation humanitaire au Yémen. Ce sont désormais 12 millions qui ont besoin d’une assistance humanitaire, contre un peu plus de 10 millions en 2014.

Selon un bilan délivré par l’OMS, le conflit a fait 1 080 morts, et plus de 4 300 blessés depuis le 19 mars. Par ailleurs, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) estime à environ 115 le bilan des enfants tués, dont 64 durant des bombardements aériens, depuis le 26 mars.

L’accès à l’alimentation est l’un des principaux défis, selon Johannes Van Der Klaauw, coordinateur actions humanitaire de l’ONU au Yémen. « 90 % de l’alimentation doit être importée. C’est très difficile pour nous de faire venir cette alimentation, parce qu’il y a l’embargo sur les armes et donc, les bateaux qui veulent parvenir dans les ports doivent rester, car ils doivent être assujettis à des contrôles », explique-t-il au micro de RFI.

Conséquences de la pénurie de pétrole

Outre ces conséquences immédiates sur la sécurité alimentaire des populations, l’embargo sur les armes a aussi d’autres effets collatéraux néfastes sur les conditions de vie des Yéménites. Johannes Van Der Klaauw pointe notamment la difficulté de faire parvenir du pétrole dans le pays. « Sans pétrole, on ne peut pas faire fonctionner les pompes à eau, ni les hôpitaux quoi ont besoin d’électricité », souligne-t-il.

Le coordonnateur des actions humanitaires de l’ONU au Yémen ne veut pas oublier non plus les difficultés liées au logement. Les combats ont en effet entraîné la fuite d’au moins 150 000 personnes qui s’ajoutent aux 300 000 déplacés internes déjà comptabilisés en 2014 à cause des conflits dans le nord du pays. L’ONU plaide donc, une nouvelle fois, pour la mise en place de structures pour accueillir ces réfugiés, mais aussi pour les protéger des combats et des milices.

 

Source: RFI

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