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Pour la réussite de la transition : Des partis et regroupements politiques opposés à toute prolongation

Les leaders d’une quarantaine de partis et groupements politiques se sont rencontrés le 26 juillet dernier pour se prononcer sur la transition en cours depuis le 15 septembre 2020 et baliser les pistes de sa réussite. Ce qui, pour eux, passe par le respect non seulement du délai de 18 mois imparti aux autorités de transition mais aussi celui du calendrier électoral déjà établi.

 

Soumeylou Boubèye Maïga de l’Asma-CFP), Bocary Tréta du RPM, Tiémoko Sangaré de l’Adéma-Pasj, Husseini Amion Guindo de la CODEM, Moussa Mara de Yèlèma… La liste n’est pas exhaustive car elles étaient de nombreuses figures politiques de notre pays présentes à cette rencontre qui a eu lieu le 26 juillet dernier à l’Hôtel de l’Amitié. Des chapelles qui ont sans doute réussi à taire leurs différends afin de constituer une force politique (même circonstancielle) devant les autorités de la Transition. Et cela avec l’ambition de se faire non seulement entendre, mais de fixer un cap à ne pas franchir par la Transition.

Dans une déclaration qui a sanctionné cette rencontre, ces responsables politiques ont décidé de «soutenir les initiatives visant à instaurer et renforcer la cohésion sociale, la stabilité et la sécurité du pays».

Pour ces responsables politiques, que certains qualifient «d’anciens dignitaires des défunts régimes», c’est le prochain pouvoir issu des élections générales de fin de Transition qui devra impérativement travailler dans un esprit de rassemblement et d’inclusivité et conduire les réformes souhaitées pour revitaliser le processus démocratique et améliorer la gouvernance du pays. On comprend alors aisément qu’ils soient très attachés «au respect scrupuleux de la période de la Transition et donc de la date retenue pour les prochaines élections générales (présidentielles et législatives), à savoir le 27 février 2022».

Ces partis et regroupements politiques ont ainsi exigé des autorités de la Transition de «de confirmer leur engagement à respecter ces échéances par la publication d’un chronogramme détaillé de tâches allant dans ce sens et par l’abandon de tout projet susceptible de mettre en cause ce délai». Pour l’ex-Premier ministre, Moussa Mara qui a lu la déclaration, «la Transition est une période exceptionnelle qui doit être courte. Faire durer la Transition n’est dans l’intérêt de personne». Et cela d’autant plus que sa prolongation peut «altérer le climat social, politique et même sécuritaire».

Pire, alerte l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, toute rupture de processus peut conduire le pays dans une zone de turbulences qui n’est le souhait de personne. Malheureusement, la classe politique ne parvient toujours pas à accorder ses trompettes sur de nombreuses questions comme le choix d’un organe unique de gestion des élections. Même si les participants à l’atelier, organisé en fin juin dernier par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, se sont unanimement prononcés sur sa création.

Toutefois, a rappelé Soumeylou, une large majorité des participants avait estimé que son effectivité ne sera pas possible immédiatement pour diverses raisons évoquées, notamment le délai restant de la Transition.

H Tamba

Source : Le Matin

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