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Positionnement dans l’arène politique: Abattre tout homme politique qui ne sort pas de l’ADEMA originel

Après avoir pris goût aux délices du pouvoir et s’enrichi de façon malhonnête, les cadres de l’ADEMA voient d’un mauvais œil l’ascension d’une autre personne qui n’est pas sortie du crachas de l’UDPM. Raison pour laquelle des honnêtes citoyens sont vilipendés et jetés à la vindicte populaire. Cheick Modibo Diarra, l’ancien Premier ministre ne dira pas le contraire.

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Arrivés au pouvoir à la suite d’élections dites démocratiques organisées après la chute de Moussa Traoré, en 1992, les cadres de l’ADEMA-PASJ ont sophistiqué les pratiques mafieuses et d’enrichissement illicite pour se faire fortune sur le dos du peuple malien.
Dans cette course effrénée à l’argent facile, ils ont mis le pays en sens dessus dessous. Ils ont mis en place des systèmes qui leur permettent de ne pas s’éloigner des rouages de l’administration et des leviers économiques du pays.
C’est le cas en 2002. Quand l’abeille solitaire, symbole de l’ADEMA-PASJ, a perdu les élections de 2002, sa place était dans l’opposition. Mais le parti a refusé d’animer l’opposition, synonyme de galère, de perte de privilèges et avantages pécuniaires sans lesquels ils ne pouvaient plus maintenir le nouveau mode de vie adopté, entretenu par l’argent volé au peuple malien.
On se rappelle à l’époque de la déclaration fracassante de Dioncounda Traoré, président de l’ADEMA-PASJ. Il déclarait : «Si nous ne soutenons pas ATT, nous aurons la police, la gendarmerie et la Sécurité d’Etat sur notre dos…». Elle traduit l’incroyable gâchis que les cadres de ce parti que feu Boubacar Keïta a appelé «le crachas de l’ex-parti unique, l’UDPM» ont causé au peuple malien. Cela suppose qu’il faut combattre et abattre tout homme politique qui ne serait pas de l’ADEMA originel. Motif : pour que ce dernier ne dresse pas le bilan de leur mauvaise gestion des affaires du pays. C’est ainsi qu’ils ont vendu leur dignité à ATT qui a fermé ses yeux sur l’état de la nation qu’il avait établi sur les dix ans du règne ADEMA et complices politiques. Ils ne veulent pas qu’on fouille dans leur passé compromettant. Et par chantage, l’ancien président les a maintenus dans l’esclavage politique. Comme on le dit chat échaudé a peur de l’eau froide, ce parti dit grand n’a pas présenté de candidat à la présidentielle de 2007.
Quand le coup d’Etat est survenu en 2012 et voyant que le chef des putschistes n’est pas un de leur officier, les cadres de l’abeille solitaire sont montés au front en appelant leurs parrains occidentaux de prendre des sanctions contre ceux qui ont renversé le général ATT. Ces sanctions, on le sait on conduit au rétablissement des institutions de la République que la junte avait dissoutes. Ce qui a permis à un de leur Dioncounda Traoré, président de l’Assemblée nationale, lui-même qui disait assurer une transition en février 2012 lors d’une conférence de presse à la Maison de la presse, d’assurer l’intérim de la transition.
Quand ils ont réussi à imposer Dioncounda Traoré à la tête de la transition, il restait un autre goulot d’étranglement : l’équation Cheick Modibo Diarra, Premier ministre de «Plein pouvoir». Ce dernier, n’étant issu de leur rang, leur empêchait de tourner en rond. Il fallait l’abattre par tous les moyens. Ils l’ont mis dos à dos avec la junte, tombée sous le charme de l’argent facile. Après la démission de celui-ci, ils ont repris le contrôle de l’administration.
Aujourd’hui, le président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé, est dans le collimateur des politiciens égarés de l’ADEMA originel qui voient mal l’ascension d’un homme politique qui n’est pas de leur rang. Il faut l’abattre à tout prix. D’autant plus que le contexte sociopolitique lui serait favorable pour monter en grade.
Yoro SOW

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