En 2013, ils étaient avec IBK. En 2017, ils n’étaient plus avec lui mais n’ont pas réussi à faire élire un autre candidat en 2018. Ces religieux ont mené la lutte pour le départ d’IBK auprès des politiques et ont réussi à même intégrer le gouvernement avec la nomination d’un imam à un poste de Ministre délégué.
En tous cas, le film de 2013 à nos jours, pourrait servir de leçons et plusieurs enseignements sont à tirer. En seulement sept (7) ans, la venue et la chute d’IBK au pouvoir, les leaders religieux se sont trompés, et ont drainé une grande masse électorale avec eux. Et ce, avec regrets.
En revanche, la noce entre la classe politique et les religieux ne semble tirer aucune leçon de leur échec « collectif », qui signe par conséquent celui du peuple. Car, l’on assistera de nouveau à l’activisme des religieux sur la scène politique, qu’ils n’ont d’ailleurs jamais assumé. Alors qu’ils côtoient la politique au pluriel, avec des forfaits majestueux.
Un imam est récemment, dans une demi-mesure, passé aux aveux en reconnaissant son erreur de jugement sur le président sortant IBK. Cela ne suffit-il pas pour servir de leçon pour tous les leaders religieux du pays, pour s’éloigner du champ politique ? Le peuple continuera-t-il à suivre ces religieux comme des moutons de panurge, alors qu’il est avéré que beaucoup milite d’abord pour leurs propres intérêts ?
Ousmane Tangara
Source: Bamakonews