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Police nationale : La coordination des Syndicats de la Police prévoit deux sit-in les 18 et 19 prochains

La coordination des Syndicats de la Police a tenu hier,  jeudi 7 mars 2019, une conférence de presse. L’occasion pour les syndicalistes d’appeler le gouvernement à appliquer  la résolution définitive des 15 points qui ont fait l’objet de revendication syndicale. A défaut, ils projettent  un sit-in deux sit-in les 18 et 19  de ce mois  respectivement à la  Direction générale de la Police Nationale et  devant le Ministère de la Sécurité et de la Protection civile

 « Nous sommes là aujourd’hui pour dénoncer certains faits. Contrairement aux propos qui sont tenus sur les réseaux sociaux, ça ne va pas du tout à la police nationale aujourd’hui. Et ce que nous déplorons le plus est le comportement de nos cadres de la D G P N et du ministère de tutelle parce que tout simplement, précise le porte-parole Jean, la police est prise en otage par cette équipe qui, au lieu de travailler, ne cesse de défendre un bilan déjà jugé  négatif par les syndicats. Quand les cadres de la police s’asseyent pour défendre le bilan de la police, c’est comme si on veut transformer la police en un service économique », a introduit Jean Antoine Samaké, porte-parole des syndicats. Il poursuit en fustigeant la libération d’un taximan qui a tué qui un de leurs camarades : « Le mardi passé, nous avons enterré un policier qui a été tamponné par un taximan. Ce même taximan a été ensuite libéré au commissariat du 7e arrondissement. Même si la famille du défunt a désisté, l’action pénale reste et y demeure ».

Parlant des 15 points de revendication, Jean Antoine Samaké a rappelé que les 20 000 F de « perdièmes » qui devraient être octroyés à la police pour la couverture des évènements du 1er et du 2e tour de l’élection présidentielle, restent à présent impayés par les autorités. Or, énonce-t-il, « nous avons tous vu le ministre dire à la télé que tous ces argents étaient payés. Donc ça veut dire que l’argent a été détourné pour d’autres fins ». Au sujet du point de rappel de la prime globale alimentaire de la dernière promotion des élèves sous-officiers de police, le porte-parole Samaké regrette de voir en ce  21e siècle que ça soit seulement à la police nationale que les agents continuent d’être formés avec leur propre salaire. Car, étaye-t-il : «Quand vous êtes admis au concours d’entrée à la police, vous êtes déjà considérés comme un fonctionnaire. Donc chaque mois, vous devez percevoir votre salaire. Donc, l’État est obligé de vous former et de prendre en charge les frais de votre nourriture qui sont votés dans le budget national. Mais, regrette t- il, à cause du détournement de cette rubrique alimentataire, on coupe chaque jour 1000 F sur le salaire du policier qui suit sa formation pour le faire nourrir».

Aux dires des syndicalistes, une fois devenus policier, les 20 000 F CFA qui sont octroyés aux agents comme prime de risque ont été aussi coupés par  la direction des ressources humaines. C’est pourquoi les syndicats ont exigé à ce que le département en charge de cette question se prononce sur ce sujet pour remettre les 749 policiers qui sont présentement sergents stagiaires dans leurs droits. « On doit cesser de détourner les avantages de la police, de faire du  folklore  et de dire du n’importe quoi dans les médias faisant croire aux gens qu’on maitrise la situation alors qu’on ne maitrise rien », explique le porte-parole Jean. Selon les syndicalistes, malgré que les sous-officiers de police remplissent les mêmes tâches que les Officiers de police judiciaire (O P J), à compter du premier major au dernier sergent des sous-officiers, personne ne bénéficie cette qualité d’O P J. C’est pourquoi, ils réclament à ce que la situation des sous-officiers puisse être revue par l’État. Après avoir réclamé la réintégration des policiers radiés de 2012, et le cas des 119 diplômés, les syndicalistes précisent qu’il ne serait pas question d’intégrer ceux qui ont pris les armes contre le Mali avant que les policiers ne soient pas mis dans leurs droits. Parmi les points de revendication syndicale, on peut noter : la dotation complète de la police en arme individuelle et en tenue, le dédommagement des 85 policiers victimes des événements qui ont eu lieu lors de la visite de Moussa Mara à Kidal, la nomination des officiers dans les postes de commandement, la modification des quotas et des critères prévus par la décision n°2019-0602/DGPN-DPFM du 4 mars 2019….À défaut de satisfaire ces points, un sit-in est prévu pour le 18 de ce mois  à la DGPN, différent de celui du 19 qui sera tenu au département ministériel par les syndicats de la police nationale.

Mamadou Diarra    

Source: Le Pays

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