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Polémique autour de l’augmentation du prix du hadj : Rafale de justifications

La polémique a enflé au point de tirer de son silence la Maison du Hadj, qui s’est fendue d’un communiqué donnant d’amples précisions.

Des internautes musulmans dénonçaient, depuis quelques semaines, l’augmentation du coût du pèlerinage à la Mecque et sollicitaient un allégement des frais, suite à la publication de tarifs en vigueur dans les pays voisins jugés plus attractifs.

Les inscriptions au pèlerinage à la Mecque se sont déroulées avec un fort mécontentement des internautes. En cause, l’augmentation du prix du hadj. Cette hausse est jugée « inappropriée » par de nombreux internautes maliens qui avaient les yeux rivés sur une publication de l’organisme ivoirien en charge de l’organisation du pèlerinage relatifs au montant à débourser.

La polémique a enflé sur le coût jugé prohibitif au Mali au point de tirer de son silence la Maison du Hadj, qui s’est fendue d’un communiqué donnant d’amples précisions. Le coût fixé à 4 116 425 FCFA pour la filière gouvernementale  « reflète la réalité des contrats signés avec les autorités saoudiennes » afin d’assurer  de meilleures conditions de séjour en Arabie Saoudite, avec l’hébergement dans des hôtels 5 étoiles très proches des lieux de culte et ne nécessitant pas de frais de transport urbain.

La Maison du Hadj s’est aussi aventurée sur le terrain favori des comparaisons : le coût du Hadj en Côte d’Ivoire est subventionné pour la filière étatique à hauteur de 2,1 millions FCFA par le gouvernement ivoirien. Pour la filière privée en Côte d’Ivoire, chaque pèlerin paie la somme de 5 525 000 FCFA. Au Sénégal, le coût du Hadj 2022 était fixé à 4,6 millions FCFA, soit un montant au-dessus de celui du pèlerin malien.

Nulle trace de tromperie

En lisant entre les lignes, il apparaît clairement que « La Maison du Hadj est une structure de l’Etat qui n’a pas vocation à réaliser des bénéfices encore moins à gruger le pèlerin malien ».

Cette année le quota attribué au Mali par l’Arabie Saoudite est de 13 323 maliens. A noter que certains candidats au Hajj ayant déjà payé leurs frais de pèlerinage depuis 2 ans attendent toujours de partir.

L’Arabie saoudite n’imposera pas de limites sur le nombre de pèlerins cette année au hajj, prévu fin juin, a annoncé récemment un ministre saoudien après trois ans de restrictions liées à la pandémie de Covid-19.

« Le nombre de pèlerins reviendra à ce qu’il était avant la pandémie, sans aucune limite d’âge », a déclaré le ministre du hajj, Toufic al Rabiha. L’année dernière, près de 900 000 fidèles, dont quelque 780 000 étrangers tirés au sort, ont été accueillis à La Mecque, le premier lieu saint de l’islam dans l’ouest du royaume, à condition d’être âgés de moins de 65 ans, d’être vaccinés et de présenter un test PCR négatif.

En 2021, pour limiter la propagation du virus, seuls 60 000 résidents d’Arabie saoudite avaient été autorisés à faire le grand pèlerinage annuel et à peine un millier l’année précédente – contre 2,5 millions de musulmans du monde entier en 2019.

L’un des cinq piliers de l’islam, le hajj consiste en une série de rites devant être accomplis sur cinq jours, à La Mecque et dans la région avoisinante, par tout musulman qui en a les moyens, au moins une fois dans sa vie.

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