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Plusieurs localités de la région de Ménaka en proie à une malnutrition sévère : Des craintes d’une épidémie de grande ampleur

Depuis un certain temps, c’est un mouvement de population sans précédent qu’on observe dans la région de Ménaka. Une situation due à l’insécurité qui y règne avec des exactions commises sur des civils de part et d’autre de la frontière commune entre le Mali et le Niger par des groupes terroristes. Outre le contexte sécuritaire, c’est surtout la situation humanitaire qui inquiète de plus en  plus. 

Certes, la traque contre les terroristes s’organise, mais cela n’empêche pas la survenue des attaques répétées contre des civils. Actuellement, ce que beaucoup redoutent à travers cette situation, c’est une catastrophe humanitaire hors de contrôle. Ce, d’autant que la plupart des ONG qui s’activent dans ce domaine ont décidé de plier bagage. Une décision motivée par les multiples cambriolages auxquels leurs sièges ont fait l’objet.

Ainsi, malgré la chaleur accablante et la pénurie de ressources qui sévit dans la région, les populations ne cessent d’affluer. Les derniers chiffres font état d’environ deux mille personnes ayant fui le Niger pour trouver refuge dans certaines localités de la région de Ménaka. Cette situation crée de facto une grave crise humanitaire.

Les maladies les plus courantes dans ces zones sont le paludisme, la diarrhée, la dysenterie, le choléra, la tuberculose, etc. S’y ajoutent d’autres maladies liées aux troupeaux d’animaux.

Mais ce qui inquiète le plus dans cette région se rapporte aux cas de malnutritions sévères qui touchent les enfants à bas âge en particulier. Ainsi, de nombreux cas ont été enregistrés, particulièrement dans la zone de Tedjarert, dans la commune d’Alata, région de Ménaka. En l’absence d’ONG et des services de l’Etat, pour l’instant, la seule structure qui assiste les malades c’est la clinique Tahanint. En effet, le Dr Hassan Ag Alla et son équipe s’activent autour des malades pour leur apporter assistance et réconfort. En tout cas, pour l’heure, cette intervention salutaire a permis de limiter le nombre de décès dû à cette situation.

Cependant, face aux multiples besoins des patients, les efforts du  Dr Hassan Ag Alla et son équipe peuvent s’avérer très insuffisants. D’où l’impérieuse nécessité d’une intervention d’envergure pour que le pire soit évité. Cela dépendra également de l’évolution que va connaitre le contexte sécuritaire très préoccupant qui prévaut dans la région.

Massiré DIOP

L’Indépendant

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