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Plan pour la relance durable du Mali : LE GSB FAIT LE POINT

Le PRED a été le principal cadre de mobilisation des financements pour la relance de notre pays et la réalisation d’activités de développement dans un contexte transitionnel et démocratique

Groupe Suivi Budgétaire gsb partenaire technique financier ptf
La crise politico sécuritaire que notre pays a traversée en 2012 a entrainé la suspension de la coopération avec nos partenaires techniques et financiers. Pour soutenir la sortie de crise et la relance économique, le Plan pour la relance durable du Mali (PRED) a été adopté. La conférence des donateurs pour le développement du Mali qui s’est tenue à Bruxelles le 15 mai 2013 a permis de mobiliser l’ensemble des PTF autour de ce plan. L’évaluation sur le suivi de cette conférence a fait l’objet d’une étude menée par le Groupe de suivi budgétaire. Le rapport a été présenté, hier, lors d’une conférence débat dans les locaux du groupe. C’était en présence du représentant du comité de pilotage du GSB Daouda Dioa, du représentant de la direction générale du budget, Cherif Ben Alwata, du représentant du secrétariat pour l’harmonisation des donateurs (SHA) Drissa Sidibé, du consultant économiste Dramane Lassana Traoré.
Il s’agissait à travers cette évaluation de s’assurer du respect des engagements de Bruxelles en termes d’appui budgétaire, d’appui aux Ong, de vérifier si le mécanisme de suivi a bien fonctionné ou si le niveau de réalisation des engagements ont été à la hauteur des attentes des maliens conformément aux 12 thématiques prioritaires. Il s’agit donc de s’assurer que les ressources ont contribué à la construction d’une paix durable, à la consolidation d’un Etat démocratique et au développement économique et social en terme d’activités. Le rapport a été présenté par Dramane Lassana Traoré.
Ce dernier a expliqué que la conférence de Bruxelles part d’un constat simple : il n’y aura pas eu de sécurité et de stabilité durable sans la démocratie et sans développement. Les ressources mobilisées devaient permettre au Mali et ses partenaires d’agir sur les trois côtés du triangle qui sont la sécurité, la démocratie et le développement. Pour lui, la conférence a été une expérience réussie en matière de mobilisation de l’aide extérieure pour le développement socioéconomique du Mali. Elle a été également une occasion pour le gouvernement de mobiliser au niveau interne, l’ensemble des acteurs de la société civile et ceux du secteur privé. Le dispositif de suivi mis en place a permis d’établir régulièrement la situation des décaissements et l’orientation de ces décaissements vers le PRED. L’implication au plus haut niveau a facilité l’obtention des résultats utiles.
Il rappelle que PRED constituait le seul document de référence en matière d’aide pour la relance du Mali. C’était sur la base des douze priorités identifiées par le PRED que les donateurs s’étaient engagés à fournir leur assistance. Mais cette assistance était conditionnée à un certain nombre d’éléments inscrits dans les conclusions de la conférence. La conférence a insisté pour le Mali de mettre l’accent sur un certain nombre de points sans lesquels la relance ne serait possible. C’est ainsi que par principe, le gouvernement a privilégié la gestion prioritaire des urgences humanitaires, la paix et la sécurité au cours de la période du PRED.
Dans le cadre de la mise en œuvre du PRED, 1411 milliards Fcfa ont été décaissés. Sur cette somme 253 milliards ont transité via un autre bailleur public. En effet, 66% des décaissements soit 937,5 milliards Fcfa ont été effectués hors budget. En 2013 et 2014, le consultant indique que le volume d’aide pour l’ensemble des conventions signées par les 29 PTF s’élève à 2 994 milliards Fcfa. Pour tous instruments confondus, il a été mobilisé 1 873 milliards Fcfa, soit un taux de 62% du volume de conventions signées. Le budget de l’Etat a reçu 35 % des aides soit 650 milliards Fcfa.
Les résultats de l’évaluation de la conférence montrent que le PRED a pleinement été le principal cadre de mobilisation des financements pour la relance du Mali et la réalisation d’activités de développement dans un contexte transitionnel et démocratique. Mais les montants mobilisés sont largement supérieurs aux besoins de financement extérieur inscrits dans le PRED. Les décaissements obtenus sont les résultats d’un respect mutuel des engagements pris par le gouvernement et ses partenaires de Bruxelles a estimé Dramane Lassana Traoré.
En vue de capituler les acquis et de résoudre les difficultés liés au processus de Bruxelles, le consultant recommande d’établir une situation relative au financement intérieur du PRED, de renforcer la chaîne des sanctions en assurant de façon préventive la mise en application stricte des lois du pays, de mettre en place des mécanismes opérationnels aux changements de comportement, d’élaborer un référentiel unique de développement en intégrant les leçons apprises sur le processus de Bruxelles et de procéder à une évaluation d’impact du PRED et en tirer les leçons dans la perspective de l’approbation du nouveau plan de développement.
F.NAPHO

source : L Essor

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