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Péril sur la santé publique : 34% des engrais sont contrefaits au Mali

Après l’histoire des engrais frelatés qui a fait couler beaucoup d’encres et de salives au Mali, l’USAID (Agence des Nations Unies pour le développement) a lancé un appel d’offre afin de lutter contre la contrefaçon au Mali. Et c’est l’entreprise SPROXIL crée en 2009 qui a bénéficié du projet d’appel d’offre. L’objectif de cette entreprise est l’utilisation de la technologie mobile afin de combattre la contrefaçon et augmenter ainsi la confiance du consommateur. Hier, jeudi 13 juillet 2017, les responsables de Sproxil étaient face à la presse pour expliquer le fonctionnement et l’utilisation de leur produit qui contribue à lutter contre la contrefaçon au Mali. Ladite conférence de presse tenue à l’immeuble Euro Décor en face du Palais des Sports sis en Hamdallaye ACI 2000 était animée par le Président directeur général de Sproxil, Ashifi Gogo, en présence du patron de l’entreprise pour l’Afrique, Chinedum Chijioke et du directeur national de Sproxil, Abdoul Diallo. Au cours de leurs exposés, les conférenciers ont fait savoir que la santé publique est sérieusement menacée au Mali car 50 % de médicaments sont contrefaits et 34% des engrais le sont aussi au Mali.

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Dans ses propos liminaires, le conférencier, Ashifi Gogo a remercié le gouvernement Malien pour son engagement à éliminer la contrefaçon au Mali. Avant de mettre l’accent sur le partenariat entre son entreprise et ICRISAT, l’USAID et le ministère du Commerce des Etats-Unis qui sont dévoués à protéger les personnes du Mali contre les faux produits dangereux. « Le Mali n’est pas le seul pays à lutter contre la contrefaçon. La contrefaçon est un problème mondial qui impacte tous les pays du monde. C’est dans ce contexte que j’ai créé Sproxil en 2009, afin de protéger les consommateurs contre les produits dangereux. Sproxil utilise des technologies de pointe pour protéger les consommateurs. Nous permettons aux consommateurs d’utiliser leur propre téléphone portable pour déterminer si un produit est authentique ou non. Sur chaque produit que le consommateur souhaite acheter, le consommateur révèle un code unique qui détermine si le produit possède des droits de propriété intellectuelle légitimes et avec son téléphone portable, envoyer ce code à Sproxil pour une vérification instantanée. Les consommateurs peuvent donc éviter ces produits qui sont d’origine suspecte et, ce qui est plus important encore, susceptibles d’être nuisibles », a déclaré Ashifi Gogo. Selon lui, des millions de consommateurs sont déjà sur leur système. A l’en croire, grâce à leur système, les entreprises légitimes ont offert plus de quatre millions de dollars (2 milliards de FCFA) en cadeaux directement aux consommateurs pour les remercier de leurs achats authentiques, en créant un modèle durable pour garder les contrefacteurs en dehors des chaînes commerciales formelles. « Nous ne travaillons pas seuls. Nos réalisations sont le résultat de partenariats solides avec le gouvernement, les fabricants et les importateurs du secteur privé, les entreprises de télécommunications, les sociétés civiles, les médias et les consommateurs. L’échelle mondiale de la contrefaçon nécessite une approche coordonnée entre de multiples parties prenantes et nous recherchons des partenariats supplémentaires au Mali pour accélérer l’adoption de nos technologies de sauvegarde. Nous félicitons Faso Kaba, dirigé par Mme Coulibaly Maimouna Sidibé pour avoir franchi le premier pas avec nous », a-t-il dit. Aux dires du PDG de Sproxil, le commerce des produits contrefaits et des produits piratés a atteint une industrie mondiale estimée à 461 milliards de dollars, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le Forum économique mondial et l’OCDE déclarent également que les médicaments falsifiés augmentent la résistance microbienne mondiale et mènent à plus de 700 000 décès chaque année.

En réponse aux questions des journalistes, le directeur national de Sproxil, Abdoul Diallo a fait savoir qu’ils ont épinglé, en collaboration avec la police judicaire, plusieurs produits contrefaits dont les engrais, les médicaments, l’huile, les pièces auto-véhicules, les bouteilles de gaz butane etc. A l’en croire, c’est suite à l’histoire des engrais frelatés que l’USAID a lancé un appel d’offre qui a été obtenu par l’entreprise SPROXIL. A ses dires, cette entreprise existe dans 11 pays dont le Mali. Par ailleurs, il a signalé que 50 % de médicaments sont contrefaits et 34% des engrais sont contrefaits au Mali.

La mission de SPROXIL est de travailler avec les organisations et industries afin de promouvoir les solutions technologiques qui visent à améliorer la qualité de vie des individus et des entreprises. SPROXIL croit que l’être vivant a le droit sain et sauf (en bonne santé et bien entretenu). L’entreprise Sproxil est dédiée à protéger les citoyens en les autonomisant avec des outils afin d’éviter des contrefaçons et contribuer à des efforts de lutte contre la contrefaçon.

Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain

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