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Performances macroéconomiques : La CEDEAO AUSCULTE SES ETATS MEMBRES

L’exercice de surveillance multilatérale est indispensable à l’atteinte des ambitions que s’est donné la Communauté

cedeao sommet conference reunion chefs etats president ouest africainLa Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a construit un socle économique commun, qui bien qu’encore fragile a déjà le mérite d’exister. Ainsi la Communauté a mis en place une union douanière, dispose désormais d’un système de convergence macro-économique et a mis en place un programme spécial pour la création d’une monnaie commune qui devrait être effective à l’horizon 2020.

Pour analyser les performances économiques de ses pays membres conformément aux critères de convergence établis dans le cadre de la mise en œuvre du programme de la monnaie unique, les experts de l’organisation sont en conclave à Bamako depuis mardi. La cérémonie d’ouverture de cette importante rencontre était présidée par le ministre de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra et le commissaire de la CEDEAO en charge des Politiques macroéconomiques et de la recherche économique, notre compatriote Ibrahim Bocar Ba. La rencontre enregistre la présence des membres des Comités nationaux de coordination (CNC) et les membres des Comités nationaux de politiques économiques (CNPE) ainsi que les experts de l’organisation régionale et plusieurs personnalités et cadres du département de la Surveillance multilatérale de la CEDEAO.
La réunion de Bamako est l’occasion pour les experts d’examiner et de discuter les rapports des Etats membres sur leur situation économique et financière au titre de l’année 2014, l’état de mise à jour de la base de données ECOMAC, la révision des critères de convergences et les avancées dans le cadre de la surveillance multilatérale.
Dans son allocution, le commissaire en charge des Politiques macroéconomique et de la recherche économique a tenu à féliciter notre pays pour l’Accord pour la paix et pour la réconciliation dont le processus de signature a été définitivement bouclé le 20 juin dernier. Cette signature dira-t-il, contribuera à une plus grande stabilité politique du pays et aura, à coup sûr, une incidence déterminante sur la relance des investissements tant nationaux qu’étrangers. Il a souligné que les efforts du Gouvernement commencent à produire leurs effets, puisque le Mali a obtenu en 2014 un taux de croissance économique record de 7,2% qui le place au second rang des 15 pays de la CEDEAO après la Côte d’Ivoire (9%). Il faut cependant à notre pays maintenir cet élan, car c’est dans la durée qu’une croissance économique produit ses pleins effets sur la réduction durable de la pauvreté.
Ibrahim Bocar Ba a aussi indiqué qu’il faut veiller à ce que malgré des résultats satisfaisants, la région Ouest Africaine consolide ses performances en ce qui concerne la croissance économique. Celle-ci s’est établie à 6,2% en 2014 avec une prévision en légère baisse de 5,6% en 2015. Une baisse qui s’expliquerait en grande partie par le fléchissement des prix des matières premières, notamment le pétrole et d’autres produits dont l’or et le coton.

L’INFLUENCE D’AUTRES FACTEURS. Parlant des chantiers d’intégration de la CEDEAO, Ibrahim Bocar Ba rappellera que le sommet extraordinaire des Chefs d’Etat en Octobre 2013 à Dakar a constitué un tournant décisif avec le l’adoption du Tarif extérieur commun de la zone CEDEAO, la décision sur le dossier de l’Accord de partenariat économique Afrique de l’ouest – Union européenne ainsi que le dossier de la Monnaie unique de la Communauté. Il a conclu en réitérant l’engagement de son institution à soutenir et accompagner le Mali dans ses chantiers de paix, de réconciliation et de développement.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra rappellera que tout au long des situations de crises et d’incertitude qui ont marqué l’histoire récente de notre pays, la CEDEAO a été présente. Le soutien et l’accompagnement de l’organisation communautaire ont été décisifs pour un retour à la paix et à la stabilité dans notre pays et la CEDEAO continue de consolider sa posture honorable à travers son engagement dans le cadre de la MUNISMA.
Le patron des finances maliennes rappellera que depuis sa création en 1975, la Communauté a entrepris de vastes chantiers de développement régional au nombre desquels figurent le Programme communautaire de développement (PCD) et le mécanisme de surveillance multilatérale des économies de nos Etats. Mamadou Igor Diarra a tenu à souligner que l’atteinte des résultats souhaités n’est pas toujours une question de volonté ou d’efforts consentis. « En effet, a-t-il fait remarquer, nos économies sont soumises à l’influence d’autres facteurs qui échappent à notre contrôle et dont la survenue change les priorités et impacte la réalisation de nos objectifs à bonne date ». Le Mali, par exemple, a été confronté à une crise qui a impacté ses résultats macroéconomiques, mais le pays reste engagé dans la mise en œuvre du mécanisme de surveillance multilatérale et fait tout ce qui est possible pour se conformer aux exigences communautaires.
Cependant, a insisté le ministre Diarra, l’atteinte des normes communautaires n’est pas l’apanage des seuls Etats membres, mais aussi des institutions communautaires qui ont un rôle de premier plan dans la bonne marche et la réussite du processus de surveillance macroéconomique. Pour lui, l’exercice de la surveillance multilatérale est nécessaire et exige de tous les Etats membres la rédaction et la transmission à la commission de la CEDEAO des rapports périodiques sur la situation économique et financière par Etat membre. Satisfaire à cette obligation rend possible et crédible l’exercice de la surveillance multilatérale dans notre région.

D. DJIRÉ

source : L Essor

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