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Perchoir : le RPM veut-il se contenter de Moussa Timbiné ?

«Faute de mère, on tête sa grand-mère» dit l’adage. Ce ne semble pas être le cas au Rpm (Rassemblement pour le Mali). Mais c’est tout comme puisque l’option privilégiée préconise de confier le Perchoir de l’Assemblée nationale à Moussa Timbiné.

 

Le 1er vice-président sortant de l’Assemblée nationale remporte les faveurs du président sortant de la Commission Défense de la même Institution, Karim Kéïta. Lequel est aussi fils du président de la République. En termes d’influence, il en a alors à revendre !

Mais il y a comme une machination, une sorte de scénario-catastrophe, qui se cache derrière cette éventualité. Le scénario-catastrophe consisterait en l’empêchement du président de la République d’exercer sa fonction ; son remplaçant à ce poste est alors tout désigné : le président de l’Assemblée nationale.

Autant le nommer, Moussa Timbiné, le même qui se fait encenser jusque dans son salon par des comédiens pour ainsi savourer sa « victoire » entachée aux législatives, puisqu’il ne la doit qu’à la magnanimité de la présidente de la Cour constitutionnelle. Laquelle reçoit ses ordres de Karim Kéïta. Encore lui !

Oui, Moussa Timbiné est le choix du député et rejeton du président de la République. Ce scénario n’est pas nouveau, puisque M. Timbiné était déjà en embuscade derrière le beau-père de Karim Kéita, Issiaka Sidibé, président de l’Assemblée nationale sortante.

Lequel aurait été mis à côté, en toute illégalité et illégitimité, pour le faire remplacer par son vice-président, si le scénario-catastrophe devait être mis en application. Il paraît que Karim Kéïta, toujours lui, a le soutien de l’armée.

Quel bénéfice Karim Kéïta peut-il tirer de tout ça ? Peut-être l’obséquiosité de Moussa Timbiné qui est prêt à réaliser tous ses fantasmes et à lui procurer toute sorte de sensations. Mais il y a un risque de lèse-majesté, donc d’attentat contre la personne du principe ou de son autorité. Karim Kéïta l’a-t-il mesuré ?

D’un autre côté, Karim Kéïta pourrait neutraliser Moussa Timbiné ou le faire faire. Ce qui serait très difficile, s’il s’agissait de son beau-père. Ce pourrait s’apparenter à un parricide.

Les tocards en face

Même s’il a été réélu à Koulikoro, aucune chance pour le président sortant, Issiaka Sidibé, personne ne veut de lui et personne ne parle de lui. De très mauvais souvenirs, par lui, laissés lors de son mandat au perchoir.

On croyait cette époque comique révolue quand on constate que l’on n’a, malheureusement, pas quitté l’auberge. Loin s’en faut ! Des noms qui sont cités, tout porte à croire que le perchoir sera, une nouvelle fois, des plus ridicules et, par ricochet, le niveau de notre auguste Assemblée nationale, la représentation du peuple, plus bas.

Mamadou Diarassouba, n’eût été l’immunité dont les députés se prévalent, si sa gestion de la questure pouvait être passée au crible, il ne serait pas là, à se pavaner pour battre campagne et se faire réélire député. Pour ce qui concerne son cas, se pose, aussi, un problème de niveau intellectuel.

Baber Gano, lui, est empêtré dans des affaires pas nettes au niveau de l’Office du Niger. On cite également, pêle-mêle, Marimantia Diarra (dont personne n’a encore oublié la gestion chaotique du PGRN), Assarid Ag Imbarkawène, le revenant (semble-t-il malade) ; Karim Kéïta, lui, préfère garder son juteux et prestigieux poste de président de la Commission défense de l’Assemblée nationale. S’il ne lorgne pas sur la questure !

Fanta Sakiliba avec Mohamed Ag Aliou

Source : Nouvelle Libération

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