Les travailleurs d’un garage ont marqué d’un cachet particulier le dimanche 25 octobre dernier, la cérémonie civile du mariage de leur patron qui se déroulait à la mairie de N’Tomikorobougou en Commune III. Au moment où l’officier d’état civil allait sceller l’union, un garagiste transportant un sceau rempli d’huile de moteur, tente d’asperger le nouveau couple. Maladroit qu’il fut, il les mouilla passablement de même que les cantatrices et noircit le bureau du maire.
La pratique inspirée des porteurs d’uniforme qui se plaisent à « bizouter » les épouses de leur chef hiérarchique se généralise de plus en plus. Ainsi, on voit des apprentis chauffeurs qui contraignent la nouvelle mariée de leur patron à tenir le volant, des menuisiers qui obligent la nouvelle mariée à scier du bois, etc avec des fortunes diverses. En janvier dernier à Koumantou, dans le cercle de Bougouni, la nouvelle mariée d’un vendeur de poulets a été enlevée par les collègues de ce dernier au sortir de la mairie et séquestrée dans un poulailler. Elle sera mordue par un serpent et va mourir peu après.
C’est le même sort qui fut réservé à cette autre nouvelle mariée à Ouelessebougou en mars dernier. Le nouveau marié, leader de jeunesse avait vu son épouse kidnappée par ses amis et enfermée dans une maison isolée où elle sera aussi mordue par un reptile. Mort s’en est suivie.
Le dimanche 25 octobre dernier, il n’y a pas eu mort d’homme, mais la cérémonie a été retardée de plusieurs minutes. Un chef de garage se mariait avec une cadre de la justice. Des travailleurs du garage sont entrés dans la salle avec un seau rempli d’huile de moteur. Leur intention était d’asperger la nouvelle mariée de blanc vêtue. Le maire vigilant, tente de les dissuader. Il eut juste le reflexe de les esquiver. Ils réussirent à mouiller passablement les futurs mariés, leurs témoins et cantatrices, mais surtout à rependre de l’huile sale dans la salle. Le maire ordonna de tout nettoyer avant de passer à la cérémonie et leur fit une remontrance. L’excès de tout est nuisible.
