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PARTICIPATION ACTIVE AU DEBAT NATIONAL La société civile malienne élève la voix et cherche sa voie

A l’heure actuelle, l’avenir du Mali ne peut être l’affaire de la seule société politique qui a l’habitude de s’agiter, sans pour autant aller toujours dans le sens des intérêts des populations. C’est pourquoi, la société civile, consciente du rôle qu’elle doit jouer, est en train d’élever de plus en plus la voix, tout en cherchant sa voie.

Ahmed Mohamed Ag Hamani ancien Premier ministre malien

Il est prouvé, depuis plusieurs années, que la société civile a un rôle important à jouer dans la défense des intérêts des citoyens, suite au constat amer de l’échec de la société politique. Qu’il s’agisse du Burkina Faso, du Sénégal, pour ne citer que ces voisins du Mali, la société civile s’assume et sa participation au débat national est déterminante dans la résolution de beaucoup de problèmes.

Au Mali, les associations poussent comme des champignons, mais en contrepartie, le poids des organisations de la société civile sur les grandes décisions nationales reste marginal. Il y a donc nécessité de redresser cette situation.

Les événements qui ont secoué le pays ces dernières années ont prouvé, si besoin en était encore, que si la société civile s’était mobilisée pour donner le la, peut-être que la souffrance du peuple pouvait être allégée sensiblement.

Mais comme dit l’adage, tard vaut mieux que jamais et c’est heureux de constater que, comme le dit si bien Hegel «l’esprit absolu se retrouve dans l’absolu déchirement ». En d’autres termes, tirant les enseignements de la crise multidimensionnelle que le pays a traversée, une frange importante de la société civile se réveille et se redresse pour jouer le rôle attendu d’elle par les citoyens.

C’est dans ce cadre qu’il faut saluer la tenue du forum des 13 et 14 mai dernier organisé par des organisations de la société civile pour harmoniser leurs points de vue et position sur une question essentielle à l’heure actuelle : la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.

En effet, ce forum présidé par l’ancien Premier ministre, Mohamed Ag Hamani, a été une bonne occasion pour les organisations de la société civile de sonner le tocsin d’une nouvelle ère au cours de laquelle il faudrait désormais compter avec elles.

Avec l’appui du National Democratic Institut (NDI), la restitution des recommandations et conclusions de ce forum a eu lieu le mercredi dernier, dans la matinée, à l’hôtel Salam de Bamako, à travers une conférence de presse introduite par l’ex-Premier ministre Ag Hamani en tant que président du Forum.

D’ores et déjà, on peut retenir que la société civile élève la voix et cherche à assumer son rôle de veille, d’alerte et de conseil, mais devra encore franchir certaines étapes pour être vraiment au niveau attendu. Il faudrait, dans ce cadre, pouvoir gérer les organisations de la société civile d’obédience religieuses, surtout celles islamiques, très influentes au niveau des populations et dont la montée en puissance n’est plus à démontrer. En plus de pouvoir constituer un vaste rassemblement des organisations de la société civile, en dépit des divergences issues de l’objet de la création de chacune de ces organisations.

Déjà, le forum des 13 et 14 mai constituent un grand pas en avant, mais faudrait-il, qu’en plus d’élever  la voix, la société civile puisse aussi trouver la voie pour accéder à la place de choix qui lui revient dans le débat national afin d’être mieux entendue par les populations.

A.D.  

 

Source: sphynx

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