Suite à notre article sur la dépravation des mœurs au Parc national, Moussa Sissoko, responsable du département sport de la structure, a tenu à nous donner sa version des faits. La rencontre, au départ visait uniquement à trouver une solution au fléau. Elle s’est achevée sur des menaces à notre encontre.
Le Parc national, si on se réfère à sa raison d’antan, devait servir de lieu de détente. Malheureusement depuis quelques années déjà, il sert à d’autres fins. Entre autres un lieu de rencontre en amoureux pour les moins de 15 ans. En effet, le Parc est devenu la destination privilégiée de bon nombre d’enfants.
Contrairement à tout ce qu’on pense le Parc est désormais un lieu où tout est permis. C’est un endroit où la débauche se cultive et s’applique sans honte ni réserve. Ainsi selon Moussa Sissoko, chargé du département sportif, le problème est surtout dû à l’immensité de l’installation. “Nous sommes sur une propriété de plus de 1700 ha. Il nous arrive d’accueillir plus 300 000 personnes. Le nombre de visiteurs excède largement ce chiffre lors des fêtes. Les enfants vont jusqu’à Koulouba pour sauter le mur. C’est ainsi qu’ils rentrent avec des bouteilles d’alcool et de la drogue. Parfois, pour tromper la vigilance des agents de sécurité, ils transportent l’alcool dans des petites bouteilles”.
La situation devient de plus en plus alarmante. Les parents ont fui quant à l’éducation de leurs enfants. N’est-ce pas plus facile de croire que les enfants ne sont pas sexuellement actifs ? L’administration du Parc parce qu’elle pense que son travail se limite à sécuriser et non à prévenir d’éventuel danger. C’est bien le cas de Paul Kéita, le chef de sécurité.
Ainsi, selon lui, “ils ne peuvent pas interdire les enfants de s’embrasser ou de se caresser au su et au vu de tous”. Car pour lui tant qu’ils n’iront pas jusqu’à se déshabiller, ce n’est pas grave. “Ils sont dans leurs droits, car nous sommes dans un pays libre. Et le Parc n’est pas une prison”, ajoute-t-il.
Hawa Sy
Source: L’Indicateur du Renouveau