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Par solidarité à leurs collègues enlevés ou assassinés, les enseignants chôment ce jeudi

Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 invitent leurs militants à une Journée de solidarité, sur toute l’étendue du territoire malien, ce jeudi 31 octobre 2019. Le but de cette Journée est de compatir à la situation de leurs collègues enlevés ou assassinés.

 

Arrêt de travail dans toutes les écoles publiques du Mali pour 24 h, telle est l’information contenue dans la Lettre circulaire N°045 des syndicats de l’éducation signataire de l’éducation du 15 octobre 2016. Cette Journée de solidarité à l’endroit de tous leurs collègues enlevés ou assassinés aura lieu ce jeudi 31 octobre 2019.

À travers cette lettre d’information, les syndicats enseignants ont demandé à tous les comités, divisions, subdivisions et coordinations de « prendre toutes les dispositions nécessaires à la réussite de ladite Journée ».

Pour cette occasion, précise Adama Fomba, Porte-parole des syndicats, que nous avons joints au téléphone, une fois à l’école, les enseignants expliqueront les motifs de cette Journée de solidarité avant de libérer les enfants. Les enseignants, pour manifester leur mécontentement, porteront tous des brassards et foulards noirs, a-t-il précisé.

Rappelons que le but de cette Journée est de compatir à la situation de leurs collègues enlevés, dont certains ont été libérés et d’autres non. Siabou Togo, enlevé le 22 décembre 2016 entre Tenenkou et Mopti ; Abdrahamane Haidara, enlevé dans la même localité en juin 2019 ; Bocary Kisso, enlevé à Niafunké le 14 octobre 2019 ; Amplema Togo, enlevé le 25 octobre 2019 ; sont toujours en détention, selon la Lettre circulaire des syndicats de l’éducation signataire du 15 octobre 2016. Pire, d’autres ont été assassinés dans l’exercice de leur fonction. Dans cette catégorie se trouve Issoufi Hafizou Maiga, Inspecteur coordinateur de la région de Gao, qui a trouvé la mort entre Bankass et Koro en août 2019, selon la Lettre circulaire de la Coalition syndicale. Les syndicats signataires ont saisi cette occasion pour « demander le dédommagement des ayants droit de M. Issoufi Hafizou Maiga ».

Ces enlèvements d’enseignants ne sont en rien que des tentatives pour faire sombrer ce pays dans le moyen-âge de l’histoire en maintenant les générations futures dans l’ignorance. Les autorités ont intérêt à agir pour changer la donne pendant qu’il est encore temps.

F. TOGOLA 

Source : Le Pays

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