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Paix sans sécession ? Le bal des inquiétudes

L’accord est sensé mettre fin à un conflit armé vieux d’un peu plus de trois années. Mais le Mali va-t-il

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A moins d’un report de dernière minute, la signature de l‘accord de paix entre le gouvernement malien et les mouvements interviendra après-demain vendredi. Après les coups de canif portés au cessez-le-feu ces dernières semaines et la menace du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) de ne pas signer en l’état l’accord, rien ne porte à croire que le cliquetis des armes appartiendra désormais au passé.

Emerge une première  interrogation : la capacité des mouvements à s’affranchir du diktat des narcotrafiquants. Qui voient d’un mauvais œil la conclusion d’un accord sensé mettre fin au conflit. Autorisant ainsi un redéploiement des forces armées maliennes sur des territoires abandonnés au trafic de tout genre, synonyme du ralentissement ou de la fin de leurs activités. On comprend alors l’instance avec laquelle les mouvements ont réitéré leurs velléités autonomistes.

Autre inquiétude : la communauté internationale va-t-elle  rapidement débloquer l’argent ? L’accord prévoit de hâter le développement du Septentrion malien. Comme par le passé avec les Accords d’Alger signés sous le président renversé Amadou Toumani Touré renfermant trop de promesses dont peu ont fait l’objet de réalisations concrètes. Sur les cendres fumantes de la déception sont nées les accusations de détournement. Aux accusations maintes fois renouvelées ont succédé la reprise des hostilités.

Au milieu de cette grisaille, une certitude au moins : un invariant dans la politique gouvernementale du style  « on ne transige pas lorsqu’il s’agit de défendre la paix intérieure de la nation, l’unité, l’intégrité de la République. Les régions Nord constituent une partie de la République du Mali. Elles sont maliennes depuis longtemps et d’une manière irrévocable. Et il ne saurait  donc y avoir de sécession concevable. »

La réaffirmation de ce principe ne saurait perdre de vue le devoir de vigilance. Qu’on se tienne pour dit : l’accumulation et le perfectionnement des armements ne suffisent pas à écarter les périls. Une coopération poussée avec les Etats voisins et nos alliés traditionnels participent également d’une politique sécuritaire réaliste. Sur ce terrain notamment Amadou Toumani Touré avait déçu ses pairs de la sous-région. Son peu d’entrain à croiser le fer avec des terroristes installés au Mali depuis belle lurette au vu et au su de tout le monde et son empressement à accueillir au palais présidentiel les otages une fois libérés avait agacé  le numéro un algérien, Bouteflika, qui avait chargé un haut gradé de l’armée américaine de lui dire « qu’on peut être à la fois l’ami des voleurs et des victimes.»

Georges François Traoré

 

Source: L’Informateur

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