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Ouatagouna victime de la barbarie de l’EIGS

Des terroristes ont lancé une série de raids macabres contre quatre villages du cercle d’Ansongo. Le bilan humain est lourd, les dégâts matériels sont importants. Cette nouvelle attaque de l’EIGS ensanglante de nouveau la région.

 

En mars dernier, 33 soldats FAMa avaient été tués dans le cercle d’Ansongo. Dans la nuit de dimanche à lundi, ce sont des villages qui ont été attaqués par des terroristes : ceux de Karou, Dirgua, Daougeft et Ouatagouna. Au total plus de cinquante victimes civiles. Des sources locales affirment qu’une dizaine de combattants armés sont venus en moto et ont massacré les villageois, dont des femmes et des enfants. Les hommes auraient été froidement exécutés, car soupçonnés d’avoir collaboré avec les forces de sécurité. Les maisons ont quant à elles été saccagées et incendiées tandis que le bétail a été emporté par les assaillants. L’attaque, non revendiquée pour l’heure, porte la marque de l’EIGS.

Depuis plusieurs semaines, le groupe lié à l’Etat Islamique est pris en étau dans la région du Liptako. D’une part à l’ouest, dans le Gourma où il doit faire face au mouvement terroriste rival du JNIM, et d’autre part à l’est où les forces étrangères mènent une campagne de ciblage intensive contre ses hauts-cadres. En effet, le 20 juillet dernier, une opération militaire menée près d’In Araban, avait permis la « neutralisation » d’Abou Abderrahmane al-Sahraoui et d’Issa al-Sahraoui, deux hauts responsables de l’EIGS, réputés proches de l’émir, Abou Walid al-Sahraoui.

Le cercle d’Ansongo revit la barbarie de l’EIGS. Les djihadistes y font régner une politique de terreur en imposant la charia aux résidents des localités. Ils imposent la « zakat » et exécutent régulièrement les personnes refusant de se soumettre à ce diktat.

Malgré ses multiples revers, l’EIGS cherche ainsi à resserrer toujours plus son emprise, entretenant l’illusion d’une adhésion des populations à sa cause. Ces massacres nous montrent une nouvelle fois que les civils sont bien les premières victimes de la barbarie terroriste.

Idrissa Khalou

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