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Où va le Mali ? . Tatam Ly abandonne le navire . Le domicile de Konaré attaqué

En l’espace de quelques heures samedi dernier, deux événements ont ébranlé le Mali : la démission (forcée ?) du Premier ministre, Oumar Tatam Ly et l’attaque du domicile du président Konaré. Ces deux actes interviennent au moment où de terribles révélations sont faites sur le sulfureux parrain corse, Michel Tomi.

oumar tatam ly premier ministre malien

En effet, le Premier ministre, Oumar Tatam Ly, a été finalement contraint à jeter l’éponge à l’issue du bras de fer qui l’oppose depuis des mois au fils du président, Karim Kéïta, devenu subitement l’homme fort du pays depuis l’accession de son papa au pouvoir. Ce départ musclé du PM est même une délivrance pour Oumar Tatam Ly, qui avait, en plus, de fortes pressions familiales pour qu’il abandonne la partie dont l’issue était d’avance connue : sa perte. Ce qu’il fit en ce samedi 05 avril.

 

Aussitôt après, le président Ibrahim Boubacar Kéïta crée la surprise avec la nomination de Moussa Mara comme Premier ministre. Cette nomination a provoqué un coup de tonnerre dans le landerneau politique malien. Comment IBK a-t-il pu porter son choix sur un homme sans aucun véritable parcours, ni politique, ni administratif, encore moins dans les rouages de l’Etat ?

Aussi, la nomination de Mara confirme un fait : IBK a du mal à faire le bon choix des hommes. Au-delà, sans programme et sans vision politique, c’est sa capacité même à gouverner le pays qui est aujourd’hui sujet à débat.

Moussa Mara ? L’ancien maire de la commune IV du District de Bamako est certes un expert comptable confirmé, mais au-delà, c’est le vide. Il ne dispose d’aucune expérience politique reconnue. Son parti Yelema est une formation d’envergure locale (la commune IV) qui ne pèse pas lourd sur l’échiquier politique malien (un seul député à l’Assemblée nationale, Sidi Fomba de Konobougou, un cadre Urd inscrit sur la liste Yelema et qui a décidé de rester sous les couleurs de ce parti pour la législature).

 

Son président ? Son seul mérite politique (si c’en est un), c’est d’avoir donné du fil à retordre à un certain IBK et à son parti, le Rpm, lors des joutes électorales de 2007 (législatives et municipales) en commune IV.

 

Et comme beaucoup d’autres hommes politiques, Mara, sentant que la Présidentielle de juillet 2013 avait été pliée d’avance, s’est aligné derrière le futur vainqueur. Il fut promu, en septembre, ministre chargé de l’urbanisme et de la politique de la ville. C’est dire qu’il n’a que six petits mois d’expérience gouvernementale.

 

Un tel homme peut-il tirer son épingle du jeu à la Primature ? Mara est-il l’homme de la situation ? Les préjugés lui sont carrément défavorables. Et beaucoup de Maliens estiment que le président Kéïta s’est une fois de plus trompé. Il a fait le mauvais choix. Cela devient une habitude chez IBK depuis qu’il est aux affaires. « Le vin est tiré, il faut le boire », comme le dirait l’autre.

 

Dans les jours à venir, il ne serait pas surprenant de voir naître une fronde au sein du parti présidentiel, le Rpm. Là, ils sont nombreux les cadres qui espéraient que le second gouvernement d’IBK serait dirigé par un homme du sérail. Tel n’est pas le cas.
Que dire des alliés qui ont soutenu la candidature de IBK lors de la Présidentielle ? Ils sont, pour la plupart, partagés entre l’amertume, la déception et la colère. Ils sont tout simplement déçus. Mais, que peuvent-ils faire face à un président qui semble avoir du mépris envers adversaires et surtout alliés politiques ? Pas grand’chose.

 

La Rédaction

SOURCE: L’Aube

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