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Organisation des élections : Les garants moraux de la CENI

Les 15 nouveaux membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni) sont déjà au travail à travers le pays pour l’installation des démembrements.

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Le Président, Amadou Ba est un magistrat de classe exceptionnelle. Le 1er Vice-président, Dajié Sogoba, est un politique aguerri, issu des rangs du Parti pour la Reconnaissance Nationale (Parena). Me Moctar Mariko, le 2ème Vice-président est un brillant avocat qui préside depuis quelques années aux destinés de l’Association Malienne des Droits de l’homme (AMDH). Membre de la Solidarité Africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi), le 3ème Vice-président du bureau de la Ceni, Massa Sogoba, est un lieutenant d’Oumar Mariko. Alhousseini Abba de la Convergence pour le développement du Mali (Codem) est le 4ème Vice-président. Secrétaire de l’ADP-Maliba, Amary Traoré, est le 5ème Vice-président en charge de la communication. Membre d’une petite formation de la majorité présidentielle, Mamadou Maïga assume les fonctions de 6ème Vice-président. Oumar Kanouté du Parti pour la Restauration des Valeurs du Mali, PRVM Fasoko porte les costumes de 7ème Vice-président. Les caisses de la Ceni sont confiées à un membre très influent de la principale formation politique de l’opposition, l’Union pour la République et la Démocratie (URD) en la personne de Dr Beffon Cissé, 1er questeur. Il est secondé par Me Moriba Diallo, Président du Parti Rassemblement Malien pour le changement (RMC Mali Kanu), membre de la majorité présidentielle. Ancien rapporteur de la Commission constitutionnelle de 1992 et ex-membre du Conseil de l’Ordre des Avocats du Mali, Me Moriba Diallo est membre du Comité de défense de la Cour pénale internationale (CPI). Le 1er rapporteur de l’équipe du juge Amadou Ba s’appelle Nanzié Christophe Coulibaly. Il siège au nom des confessions religieuses. Représentante de la Coordination des Associations et ONG Féminines du Mali (CAFO), Mme Diané Mariame Koné est le deuxième rapporteur. Militante infatigable des droits de la femme et de l’enfant, Mme Diané fut Ministre de l’élevage et de la pêche sous la transition de 2012. Auparavant, elle a occupé pendant longtemps le poste de Directrice du Centre National de Documentation et d’Information sur la Femme et l’Enfant (CNDIFE). Désignée par la majorité présidentielle, Mme Fadimata Maïga est Vice-présidente de l’ADEMA-PASJ. Evariste Fousseini Camara représente au sein de la Ceni, le Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti au pouvoir. Me Issiaka Sanogo est le porte-étendard du Conseil de l’Ordre des Avocats.

Le Challenger est parti à la découverte de quelques membres de l’équipe de la CENI.

Amadou Ba, Président

C’est un magistrat intègre et compétent jouissant d’une très bonne réputation qui préside la Commission Electorale nationale Indépendante (CENI). Amadou Ba est une figure de proue du mouvement associatif. Il représente le Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM).

Né le 30 avril 1955 à Markala dans la région de Ségou, Amadou Ba a fréquenté l’école fondamentale de Niono avant d’atterrir au Lycée Boullagui Fadiga où il décroche avec brio son baccalauréat. Il pose ses valises à l’Ecole Nationale d’Administration et obtint une maîtrise en Sciences Juridiques au bout de quatre ans d’études. Il obtient la même année, c’est-à-dire en 1983,  son diplôme du Centre National de Formation des Magistrats.

Devenu magistrat, Amadou Ba est respectivement juge de Paix à Compétence Etendue de Barouéli (Ségou) puis de Bourem (Gao). Il revient dans la capitale comme Juge d’Instruction Section V du Tribunal de 1èreInstance de Bamako et Juge d’Instruction 2ème Cabinet du Tribunal de 1ère Instance de la Commune III du District de Bamako. Amadou Ba gravit les échelons et préside aux destinées du Tribunal de 1ère Instance de la Commune IV puis celui de la Commune VI du district de Bamako. Il retourne à l’intérieur du pays, cette fois-ci à Kayes où il est Conseiller à la Cour d’Appel. Après quelques années de service, il est nommé Conseiller à la Cour d’Appel de Bamako. En septembre 2010, il hérite la présidence de la Chambre d’Accusation de Bamako.  Le 13 août 2015, il est nommé Président de la Chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Bamako.

Le Président de la CENI s’est spécialisé dans la répression de la délinquance financière et économique à l’Ecole Nationale de la Magistrature de Paris. Membre fondateur du Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) et actuel Commissaire aux conflits du Comité directeur du SAM, il a été élu à trois reprises (1992-1995), (2007-2010) et (2013-2016) membre du Conseil Supérieur de la Magistrature.

De 2004 à 2014, il siège au Conseil Economique Social et Culturel et représente le Mali au Conseil Economique Social et Culturel de la CEN-SAD pendant deux mandatures.

Membre de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), il est également militant de l’Association Malienne des droits de l’Homme (AMDH). Le nouveau Président de la CENI est également membre du Comité National du Suivi, de Plaidoyer pour le projet de protocole additionnel à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits de la femme (Réseau CADNP-WILDAF-DCF-CECI). Président de l’Association pour la Défense et l’assistance des consommateurs du Mali, ADAC–Mali depuis 2001, il est membre de l’ONG Social Alert.

Animé par un désir ardent de mettre son savoir à la disposition d’un large public, il collabore avec le Journal « Le Challenger ». Pendant plusieurs années, il a animé la rubrique « La Tribune du Citoyen », un espace permettant de rendre accessible le langage juridique et judiciaire aux profanes.

Intègre, compétent, très attaché aux principes de transparence et de rigueur, Amadou Ba dont la bonne réputation dépasse de loin les frontières maliennes, est bien dans son rôle d’arbitre à la tête de la CENI, une structure dont il maîtrise les rouages pour avoir été Président de la Commission Electorale Régionale du District de Bamako (CENI-CER) pendant les élections générales de 1997.

Marié, le Président de la CENI est père de six (6) enfants.

Me Moctar MARIKO, 2ème Vice-président

Avocat au Barreau du Mali depuis 27 ans, Me Moctar Mariko est aujourd’hui l’avocat militant des droits de l’homme. La cinquantaine,  Me Mariko est le Président de l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) depuis mars 2011.

Cet avocat né de vocation et de formation, ne donnera pas de temps à son génie. À peine sa formation d’avocat stagiaire terminée, il se lance avec audace, dans le combat de l’émancipation de ses compatriotes aux côtés de son défunt meilleur  ami,  Boureima Koné. Suivront ensuite pour cet intellectuel qui a toujours une soif inextinguible de savoir, plusieurs formations en matière de droits de l’homme, médiateur en gestion des conflits notamment aux États-Unis, en France, aux Pays Bas, en Afrique du Sud, etc. Interface aux Nations-Unies pour les interventions sur le Mali.

Pour son courage et son franc-parler, Me Mariko est plébiscité par ses camarades défenseurs des droits de l’homme comme Président de la Coordinateur du Pôle d’avocats de la coalition des associations (Wildaf, Demeso, Cri de Cœur, AJM, FIDH) qui a abouti au dépôt de plusieurs plaintes contre les terroristes et les rebelles, par exemple 80 femmes victimes de violences sexuelles.

En dehors du Mali, Me Moctar est aussi membre du Groupe d’action judiciaire de la FIDH. Ce qui lui permet de plaider devant n’importe quelle juridiction du monde la cause des plus vulnérables. Le 2ème Vice-président de la CENI est un combattant infatigable et sans frontières contre l’injustice et l’impunité. L’histoire retiendra son engagement et sa détermination dans l’aboutissement de l’affaire dite des bérets rouges. N’eut été les actions salvatrices de Me Mariko et de ses camarades de la FIDH, les familles de ces militaires sauvagement assassinés et jetés dans une fosse commune seraient abandonnées à leur triste sort.

Depuis 2011, Me Moctar est membre de la CENI et observateur des élections en Afrique et ce, jusqu’en 2017. Ses collaborateurs retiennent de lui l’image d’un homme exigeant et courtois.

Amary Traoré, 5ème Vice-président

Ingénieur chimiste Technologue, Amary Traoré a été formé à l’Institut Polytechnique de IASI, en Roumanie.  A son retour au Mali,  il devient entre 1983 et 1988, Professeur assistant au laboratoire de chimie à l’Ecole Nationale d’Ingénieurs (ENI). De 1988 à 1989, il est ingénieur analyste au laboratoire de la Société Malienne des Produits chimiques (SMPC). Pendant 14 ans, Amary Traoré dirige avec rigueur et professionnalisme le Laboratoire de contrôle de qualité à la SMPC.

De janvier à décembre 2004, il est Directeur technique et industriel à la SMPC. A ce titre, l’ingénieur chimiste Technologue est  chargé de la coordination de l’ensemble des activités de l’usine de formulation. Entre 2005 et juillet 2010, le 5ème Vice-président de la CENI est le responsable Technico- Commercial du BCIT, chargé du Marketing auprès des laboratoires de recherches et d’analyses. A partir d’août 2010, il endosse ses nouveaux habits de capitaine d’entreprise en devenant Directeur général de l’AMS NEGOCE. Spécialisée dans l’import-export, l’entreprise AMS NEGOCE intervient dans les fournitures de réactifs et équipements de laboratoire ; de réactifs et équipements médicaux ; de matériels Informatiques et de bureau.

Membre de plusieurs associations, Amary Traoré est le Secrétaire administratif du comité exécutif de l’ADP MALIBA, le parti dirigé par le jeune député de l’Assemblée Nationale l’honorable, Amadou Thiam.

Il aime la lecture, les jeux de Scrabble et l’Internet. Le 5ème Vice-président de la CENI est marié et père de 5 enfants. Natif de Benkèbougou dans la région de Ségou, il est âgé de 60 ans.

Oumar Kanouté de PRVM Fasoko, 7ème Vice-président

Le 7ème Vice-président de la CENI s’appelle Oumar Kanouté. Informaticien de formation, il est membre du Parti pour la Restauration des Valeurs du Mali (PRVM Fasoko), une formation politique de l’opposition.

Oumar Kanouté a essentiellement évolué dans le secteur privé. Il a été responsable en charge de la formation dans une entreprise de la place. Par la suite, il a assumé les charges de Directeur technique puis Directeur technico-commercial de la même entreprise.

Depuis quelques années, Oumar Kanouté vole de ses propres ailes. Ainsi, il est chef d’entreprise.

Sur le plan politique, le 7ème Vice-président de la CENI est le Secrétaire général de la section de la commune VI du district de Bamako et Vice-président de la grande section de Bamako au compte du PRVM-Fasoko. Dans le bureau national de cette formation politique de l’opposition, il est le secrétaire politique adjoint.

Dr Beffon Cissé, 1er Questeur

Médecin de formation, le 1er Questeur du bureau de la CENI, Dr Beffon Cissé est un militant attitré de la principale formation politique de l’opposition, à savoir l’Union pour la République et la Démocratie (URD).

Syndicaliste devenu homme politique par la force de son engagement pour la liberté et l’égalité, Dr Beffon Cissé  est le médecin chargé des questions de santé à l’Assemblée Nationale du Mali. Né à Kimparana dans la région de Ségou, ce fils d’un couple paysan a perdu ses parents à bas âge. Ainsi, il est adopté par un bon chrétien du nom de Raymond Kasseney. Une enfance marquée par des hauts et des bas.

Le jeune Beffon embrasse le syndicalisme au lycée au sein de l’Union Nationale des Elèves et Etudiants du Mali (UNEEM). Très bouillant, il imprime sa marque dans la lutte pour la liberté et la démocratie. En 1980, l’année de son bac, il fut arrêté et déporté au nord (à Gao) avec d’autres camarades comme Tiébilé Dramé, Djiguiba Keïta dit PPR, Cheick Mamoutou Thiam. Il a subi trois mois de torture par  les militaires sous les ordres d’un certain dictateur Moussa Traoré. Beffon Cissé conserve encore des séquelles psychologiques et physiques. « Le caporal de la semaine me faisait ramper, torse nu, sur le goudron à 13 h sous une température de plus 45°. Je garde encore des cicatrices sur  mon ventre et mes coudes. La cause de ma punition est liée à ma question de savoir pourquoi Moussa Traoré est devenu automatiquement Colonel alors qu’il était Lieutenant au moment du coup d’Etat. Cette question  dérangeait… on m’a maltraité à cause de cela », témoigne-t-il.

Le jeune lycéen de la série Science Biologie a banalement perdu trois ans de sa scolarité pour syndicalisme. Après son bac, il obtient une bourse pour l’Allemagne. Malheureusement, ses conditions de famille difficiles ne lui permettent pas de poursuivre ses études à l’extérieur. Il reste à l’Ecole de médecine où il fait la connaissance d’Oumar Mariko qui devient son  compagnon de lutte à la Fac.

Fidèle à son engagement pour la cause de la liberté et de la démocratie, le jeune étudiant milite au sein des associations ADEMA, CNID, etc. A la fin de ses études, il devient le Secrétaire permanent du parti ADEMA  qu’il a vu naître après le coup d’Etat qui a renversé Moussa Traoré en 1991. « Je suis l’un des membres fondateurs de l’ADEMA. J’ai été coordinateur de l’Adema à Sikasso puis membre du comité exécutif précisément chargé des sports et des loisirs », souligne-t-il.

En 2003, Beffon Cissé et d’autres cadres de la ruche suivent Soumaïla Cissé pour créer l’Union pour la République et la Démocratie (URD). Dans le premier bureau du parti de la poignée des mains, l’enfant de Kimparana devient le Secrétaire à l’organisation, un poste qu’il occupe pendant deux mandats successifs. Lors du dernier congrès de l’URD, il est élu Secrétaire chargé des questions électorales. C’est lui qui s’occupe de toutes les questions électorales de la deuxième force politique. Ce qui fait de ce médecin « le Monsieur Juriste » pour sa parfaite maîtrise des questions électorales. « Au sein du parti, si on évoque un sujet électoral, les gens disent de me faire intervenir alors que je ne suis pas juriste… », témoigne-t-il.

L’éducation chrétienne que Dr Beffon a reçue de son père adoptif a influencé sa vie d’adulte, d’où son franc-parler. « Comme son nom l’indique en bambara, Beffon dit ce qui lui vient à l’esprit. J’apprécie son franc-parler dans le bureau national. D’ailleurs, c’est lui qui décante les situations », témoigne un de ses camarades politiques de l’URD.

Candidat aux élections législatives de 2013 à San, son fief électoral, il tombe les armes à la main, face aux candidats soutenus par des milliardaires.

Militant de l’opposition, Beffon Cissé compte apporter sa contribution à l’édification du pays par les critiques et les propositions de solutions. « Il faut être un militant convaincu pour rester à l’opposition », déclare-t-il.

Agé de 59 ans, Beffon Cissé est marié et père de 4 enfants. Il aime le foot et la boxe. Ce qui est dans l’ordre normal des choses pour cet ancien boxeur.

Par Le Confident

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