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OPAM : Youssouf M. Touré, un vieux cheval de retour

Le retour en force à l’Office des produits agricoles du Mali (Opam) de Youssouf M. Touré, ex-PDG, nommé DGA, fait des vagues et surtout inquiète au regard du passé tumultueux de l’homme à la tête de ce service hautement stratégique en pays sahélien.

office produits agricole mali opam

Longtemps DGA, avant d’être bombardé président directeur général (PDG) de l’Office des produits agricoles (Opam) par sa « cousine » Mme Lansry Nana Yaya Haïdara, alors commissaire à la sécurité alimentaire, Youssouf M. Touré est de nouveau nommé DGA de l’Opam.

Chassé de la tête de l’Opam le 23 juin 2010 par le conseil des ministres pour fautes lourdes et malversations, M. Touré est revenu depuis quelques mois comme directeur général adjoint (DGA). Une nomination qui semble une arête au travers de la gorge de nombreux partenaires financiers et techniques (PTF) et agents de l’Office qui se souviennent encore de son règne désastreux (2005-2010).

Selon nos sources, le retour de Youssouf M. Touré est motivé par un deal qu’il entretient avec un milieu politique lié au pouvoir en place. Plus qu’un scandale, c’est une insulte à la bonne gouvernance, à l’intelligence des Maliens, car Youssouf M. Touré a été épinglé par la Sécurité d’Etat (cf. notre article du 6 juillet 2010).

Maître dans l’art de dilapider les ressources publiques, Youssouf M. Touré a été chassé de la direction général de l’Opam dans l’affaire dite « Initiative riz » sur instruction du Premier ministre de l’époque, Modibo Sidibé.

Un cube Maggi

Mis à la touche, le très futé Youssouf M. Touré, a eu le flair pendant sa traversée du désert de tisser de sérieuses et concluantes relations avec certains tenants du pouvoir, en réalité il est avec les parrains de la pègre politique. Et le tour est joué. Il est nommé en catimini DGA et s’occupe des tâches normalement dévolues au PDG, qui est réduit à un rôle de figurant à son corps défendant.

Des interrogations, elles sont nombreuses, car, comment expliquer qu’un ancien PDG d’une même structure puisse accepter d’occuper le poste subalterne de DGA ? Somme toute, cette mésestime de soi-même prouve combien certains cadres maliens sont prêts à vendre leur âme au diable, juste pour de petits privilèges indus.

Quelle est aussi la nécessité d’avoir des structures de contrôle si les gens qu’elles épinglent sont défénestrés par un système qu’on prétendait pourri et reviennent par la fenêtre d’un autre qui n’a que le changement à la bouche ? C’est vraiment honteux !

A suivre…

A. M. C.

Source: L’Indicateur du Renouveau

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