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Office du Niger : entre futurs possibles et futurs souhaitables

Comment développer la zone office du Niger en prenant en compte les réalités existantes et les besoins futurs de l’ensemble des acteurs, c’est à cet exercice qu’étaient invités les membres du comité technique régional, les représentants des collectivités des régions de Ségou et de Mopti à choisir entre les scénaris proposés dans le cadre de l’étude du Programme d’Aménagement Hydro Agricole (PAHA).

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Les travaux qui étaient présidés par le conseiller aux affaires économiques représentant le gouverneur ont enregistré les responsables techniques et politiques de Mopti et de Ségou et ont commencé par l’exposé succinct du rapport sur les scénaris du PAHA.

De cette communication l’auditoire retiendra les contexte et justifications de l’étude, les objectifs et les attentes de l’atelier. L’élaboration du PAHA répond selon le communicant à un objectif de planification prospective du développement de la zone office du Niger et cela dans un délai raisonnable. Réalisée par le groupement de bureaux BRLi-BETICO, l’étude a commencé en juillet 2014 et devrait tenir compte des incertitudes qui planent sur la ressource en eau dans le bassin du Niger d’une part et d’autre part des besoins de l’ensemble des acteurs de la même zone. Pour anticiper sur les futurs possibles, le bureau a soumis à l’appréciation des participants 4 scénaris.

Le premier scénario ou tendanciel consistera à continuer notre façon de faire en respectant le même rythme et les modes d’aménagement pour se retrouver avec 238.717 ha aménagés à l’horizon 2030.

A l’opposé de celui-ci, on pourrait aménager jusqu’à 417.307 ha en poussant au maximum de nos capacités. Ce scénario volontariste se fonde sur les stockages en amont dans le barrage de Sélingué et de Fomi dont la réalisation est envisagée vers les années 2020.

Entre les deux extrêmes, il existe deux scénaris intermédiaires.

Le premier voudrait au moyen d’une économie d’eau se contenter de 151.182 ha et en superposant les spéculations.

Le second propose de sortir de l’actuel système hydraulique centré sur le barrage de Markala. La valorisation les zones exondées se fera par le système pluvial tandis qu’on mettra progressivement un réseau pressurisé pour conquérir de nouvelles zones. Aussi il est question de récupérer les zones des parties du Delta intérieur de Niger (poldérisation). Ce deuxième scénario intermédiaire plafonne à 277.620 ha les superficies mises en valeur.

Pour rappel, l’atelier avait pour objectif de permettre aux acteurs concernés de s’approprier des scénaris proposés et les amener à faire un choix éclairé. La communication sur les différents scénaris n’a pas manqué de soulever des questionnements.

Des réactions du public, on a l’impression que le rapport condamne sans le mot les extensions à l’office du Niger autour des 220.000 ha. Qu’il oppose en termes de développement les extensions en amont et l’intérêt des populations en aval d’une part et d’autre la poursuite des aménagements et le développement de l’élevage. En liant mécaniquement le taux de prélèvement en amont et la baisse des plans d’eau dans le Delta intérieur du Niger, le rapport oppose  la protection des intérêts socioéconomiques et ceux de l’environnement. C’est pourquoi certains participants n’ont pas manqué d’insister sur les insuffisances du rapport pour avoir oublié de prendre en compte l’impact des différents barrages prévus dans le cadre de l’ABN sur le Delta intérieur du Niger, allusion faite à Tossaye, Kandadji.

A la lumière des réponses fournies par le bureau et en prenant en compte la vision du Mali en matière de sécurité et souveraineté alimentaire, les participants ont à l’unanimité opté pour le scénario volontariste qui prévoit d’aménager autant que possible des surfaces pour faire de la zone le grenier du Mali et de la sous-région, source de création d’emploi et de richesse au service d’un développement.

MOD

Source: delta Tribune

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