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Observation de la présidentielle du 29 juillet: constats et recommandations de Caritas-Mali

L’organisation caritative de l’Église catholique au Mali, Caritas-Mali, a organisé, hier mardi, à la Maison des aînés de Bamako, un point de presse focalisé sur les principales conclusions de sa mission d’observation électorale du 1er tour de la présidentielle du 29 juillet dernier, destinées au gouvernement.

Animée par Théodore TOGO, secrétaire général de Caritas-Mali, la conférence a débuté par la prière d’Alexandre DENOU, secrétaire général de la Conférence épiscopale du Mali. On notait également la présence de Dr Abdoulaye SALL, expert électoral ; et d’autres encadreurs.
Selon Théodore TOGO, comme en 2013 et 2016, Caritas Mali, avec l’appui de ses partenaires (Secours catholique France, Caritas Espagne et Misereror) a déployé sa Mission d’observation électorale sur l’ensemble du territoire national (à l’exception des régions de Kidal, Taoudéni, Ménaka et Tombouctou).
Cette mission, a-t-il précisé, composée de 513 observateurs et superviseurs, dont 142 femmes essentiellement constituée de jeunes, a couvert 167 communes sur les 703 et observé dans 692 bureaux de vote. En réalité, soutient M. TOGO, la plateforme virtuelle mise en place par Caritas Mali a procédé à la centralisation, au traitement, à l’analyse, en temps réel, des données collectées par les équipes d’observation des différentes localités et du district de Bamako.
« De façon générale, hormis des incidents constatés dans certaines localités des régions du nord et du centre du pays, le scrutin déroulé dans le calme et la sérénité », a-t-il témoigné.
En effet, rapporte le secrétaire général, la Mission d’observation électorale de Caritas Mali a fait les constats suivants : la présence effective des agents électoraux, des délégués de la CENI, de la Cour constitutionnelle et de certains candidats dans les bureaux de vote la présence des forces de sécurité, de la Croix rouge et des observateurs internationaux,
régionaux et nationaux dans les lieux de votes ; la présence des équipes techniques de la DGE dans les centres de vote ; le respect de l’heure d’ouverture (8 h) dans la plupart des bureaux de vote observés ; la disponibilité des matériels et documents électoraux dans les bureaux de vote ; le libre exercice des droits des électeurs dans un climat serein et apaisé ; les électeurs en possession de leur nouvelle carte d’électeur biométrique, mentionnant le centre et le numéro du bureau de vote ; le bulletin mieux sécurisé, avec au verso, les signatures du président du bureau de vote, de l’assesseur de l’opposition et celui de la majorité ; l’augmentation du nombre de procès-verbaux de 3 à 5, dont un est remis à l’opposition et un à la majorité ; le respect de l’heure de fermeture (18 h) dans la plupart des bureaux de vote observés ; le bon déroulement des opérations de décompte des voix au niveau des bureaux de vote.
Toutefois, indique-t-il, la Mission d’Observation électorale de Caritas Mali a relevé quelques insuffisances « qui ne sont pas de nature, à entacher la crédibilité des opérations électorales dans les 692 bureaux observés au niveau des 167 communes couvertes par la mission ».
Il s’agit entre autres : les cartes d’électeurs non disponibles dans certains bureaux de vote ; le retard de l’ouverture de certains bureaux de vote ; l’absence de délégués de la plupart des candidats dans des bureaux de vote couverts par Caritas Mali ; le retard de certains agents électoraux ; la méconnaissance ou la mauvaise interprétation de la loi électorale par certains agents électoraux ; le faible éclairage de certains bureaux de vote rendant le dépouillement pénible dans certains centres de vote, etc.
En vue d’améliorer davantage le processus, Caritas Mali recommande la publication de l’ensemble des résultats de vote par bureau de vote ; la constitution d’un vivier (répertoire) des agents électoraux afin de capitaliser les expériences sur le processus électoral au Mali ; la sensibilisation des citoyens afin d’améliorer davantage le taux de participation ; l’amélioration de l’éclairage des centres et bureaux de vote.
M. TOGO reconnaît l’insuffisance du nombre d’observateurs déployés, liée à des questions de moyens. Cependant, a-t-il précisé, le nombre d’observateurs est en progression. Pour preuve : à la présidentielle de 2013, Caritas Mali a déployé 153 observateurs ; 200 pour les législatives de la même année ; 413 pour les communales de 2016.
Dans le souci de transparence, révèle M. TOGO, pour la Mission d’observation électorale de la présidentielle de 2018, Caritas Mali a bénéficié de 150 000 Euros (50 000 Euros pour chacun de ses partenaires) et une contribution interne de 12,5 millions de FCFA, soit un total de 110 millions de FCFA.
En cas de second tour, le secrétaire a réitéré l’engagement de Caritas Mali de déployer des observateurs.

Par Sékou CAMARA

Info-Matin

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