La 3è édition des « Nuits de Kamalen n’goni » aura lieu du 7 au 10 avril prochains à Yanfolila, dans l’aire culturelle de Wassoulou. L’information a été donnée vendredi au centre culturel Karim Togola de Sabalibougou, lors d’une conférence de presse animée par les organisateurs, Abdoul Berthé, commissaire général du festival, Oumar Sidibé, président de la coordination locale, Yacouba Yalkouyé, représentant le maire de Yanfolila, Yoro Diallo, artiste musicien, et Souleymane Sidibé, président des artistes de Yanfolila. Plusieurs cadres de la localité étaient présents à la rencontre dont Satigui Sidibé et le colonel Mamadou Touré, président de l’association de Bougouni, Yanfolila et Kolondiéba.
Le festival international de Yanfolila est organisé en collaboration avec les autorités traditionnelles, administratives et politiques de la localité et de la région de Sikasso. La particularité de cette 3è édition est la tenue de toutes les réunions préparatoires à Yanfolila. Son budget prévisionnel est évalué à 56 millions de Fcfa. Plus de 3000 personnes sont attendues à Yanfolila, a indiqué Abdoul Berthé.
L’édition du 7 avril a pour thème : « Rythmes et danses traditionnels en faveur de la paix, la cohésion et le vivre ensemble au Mali ». Selon le commissaire général du festival le thème s’explique par la situation actuelle de notre pays. « La culture est un moyen efficace pour rassembler un peuple », a-t-il assuré. « A travers nos rythmes traditionnels, nous allons nous donner la main pour faire un Mali unique et soulever le flambeau de la paix partout dans le monde. Un hommage sera rendu aux artistes qui ont consacré leur vie à la promotion et au développement de la culture malienne. Il s’agit de Coumba Sidibé, Tata Diakité, Alata Broulaye, Kadiè Sidibé, Seydou Camara », a détaillé Abdoul Berthé.
Le programme de la 3è édition est très diversifié. Il prévoit des stands d’exposition de produits artisanaux et modernes, des conférences débats, des concerts, des découvertes de sites touristiques locaux et transformés pour vendre des produits locaux, des conférences débats, la démonstration des femmes transformatrices de la région de Sikasso.
Le programme musical propose Yoro Diallo, Na Hawa Doumbia, un retro de Kamalen n’goni et beaucoup de surprises. L’innovation de cette édition réside dans la diversité des activités. Le festival entend dépasser cette année le cadre musical pour s’investir dans le domaine de l’économie à travers des actes de développement socio-économique. L’édition de cette année sera payante. Le ticket sera vendu entre 500 et 1000 Fcfa. Pour les scolaires, l’entrée sera fixée à 300 Fcfa. Les fonds générés par le festival permettront de soutenir des projets de développement de la localité, notamment la construction d’écoles, de centres de formation féminine. Pour les organisateurs, ce sera aussi une édition de l’intégration. Le festival sera ouvert à des pays frontaliers, notamment la Guinée Conakry et la Côte d’Ivoire.
Le colonel Mamadou Touré dira que « la paix n’est possible sans le dialogue. A travers ces rencontres nous allons échanger et partager nos préoccupations entre frères ». Il a demandé à tous de se donner la main pour développer le Wassoulou.
Le représentant du maire, Yacouba Yalkouyé, a placé le festival sous le signe des retrouvailles entre les fils du Wassoulou.
A. SOW
Source : L’ Essor
