Alors qu’une vidéo non datée du journaliste français, pris en otage au Mali le 8 avril 2021, vient d’être diffusée sur les réseaux sociaux, RSF appelle les autorités françaises et maliennes à redoubler d’efforts pour le faire libérer.
Près d’un an après l’enlèvement du journaliste français dans le nord-est du Mali, la vidéo d’Olivier Dubois, diffusée, ce week-end, sur les réseaux sociaux, est une preuve de vie rassurante, une semaine après la projection de son portrait organisée par RSF au Panthéon, à Paris. La dernière vidéo de lui datait du 5 mai 2021. Le reporter, qui travaille pour Libération, Le Point et Jeune Afrique, y adresse des remerciements à ses proches et à ses soutiens. Il demande aussi au gouvernement français de faire son possible pour œuvrer à sa libération et déclare être « conscient que son cas est une petite chose face aux défis et aux événements auxquels (le gouvernement) doit faire face ». Même si la vidéo n’est pas datée, il pourrait s’agir d’une allusion aux tensions politiques très fortes entre Paris et Bamako, ces derniers mois, avec l’annonce du retrait progressif des troupes françaises du Mali.
« Ce message d’Olivier, qui nous parvient, est une preuve de vie et un motif d’espoir pour sa famille, ses proches et tous ses soutiens, qui se mobilisent sans relâche pour qu’il retrouve sa liberté, déclare Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF. Nous appelons les autorités françaises et maliennes à intensifier leurs efforts pour que le journaliste, qui est prisonnier des sables depuis près d’un an, soit libéré au plus vite. Il est essentiel que les tensions très fortes entre Paris et Bamako n’affectent pas la nécessaire coopération pour sortir Olivier de sa captivité ».
Le journaliste est retenu en otage au Sahel par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (JNIM), la principale coalition de groupes armés affiliée à Al Qaïda, dans la région, depuis le 8 avril 2021. Il avait été kidnappé à Gao, dans le Nord-est du Mali, où il se trouvait pour réaliser l’interview d’un cadre du groupe armé.
Depuis lors, RSF n’a cessé de se mobiliser pour faire connaître la situation du journaliste, qui demeure, à ce jour, le seul ressortissant français otage dans le monde. Son portrait a été projeté la semaine dernière sur le Panthéon, en présence de membres de sa famille, de proches et de médias. Des banderoles de soutien ont été déployées dans 16 villes, en France, dont Paris, Marseille, Bordeaux, Rennes ou encore Fort-de-France. Sollicitées par notre organisation, les principales télévisions et radios françaises avaient également diffusé un message de soutien dans leurs journaux, le 8 février dernier, à l’occasion des 10 mois de captivité du journaliste. Plusieurs rassemblements ont également été organisés, dont celui du 8 juin 2021, en présence d’une dizaine de journalistes français, ayant eux aussi été otages au cours de leur carrière.
Le Mali occupe la 99e place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse 2021, publié par RSF.
Source : rsf.org Avec L’INDEPENDANT