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Nouvelle loi électorale : dans l’air du temps ?

L’Assemblée nationale a adopté la nouvelle loi électorale vendredi 9 septembre. De quoi ouvrir, selon les autorités, une nouvelle ère de gouvernance. Cependant, l’agitation continue au sein de la classe politique, où certains parlent d’un recul démocratique. Mais qu’est-ce qui va réellement changer ?

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Plusieurs mois d’écoute des partis politiques, de la société civile ou des mouvements syndicalistes ont permis aux représentants du peuple d’adopter le nouveau Code électoral, revu et corrigé après un débat houleux de 48 heures. C’est avec 78 voix contre 28 que les députés l’ont adopté le vendredi 9 septembre, au compte de la session extraordinaire débutée le 30 juillet 2016. Désormais, pour être candidat à la présidentielle, il faudra payer 25 millions de francs CFA de caution contre 10 millions auparavant, et avoir le parrainage de 10 députés ou de cinq conseillers nationaux dans chaque région du Mali. Le nouveau texte autorise également l’organisation d’élections locales « décalées » et stipule par ailleurs qu’aucun sexe ne doit dépasser 70% de candidatures pour le respect de la loi du genre.

Avis divergents Alors que les procédures, critères et conditions de participation aux différentes élections se précisent, que les seuils d’éligibilité se déterminent, on sent poindre une réelle appréhension du côté de certaines formations politiques qui ont voté contre le nouveau code, qu’elles considèrent comme une menace pour la démocratie et l’unité nationale du pays. « Ce texte ne garantit en rien l’unité du pays, au contraire, il sème les germes d’une partition programmée », déplore Seydou Diawara du groupe VRD (opposition). D’autres, comme Oumar Mariko du SADI, estime que cette loi est un recul démocratique. « On est maintenant dans la ploutocratie ». « C’est une réelle avancée démocratique. Nous avons, au cours de l’élaboration de ce texte, écouté une soixantaine d’organisations, des personnes ressources, des mouvements signataires de l’Accord d’Alger, des universitaires. Personne n’a souligné le caractère antidémocratique de cette loi », rétorque Zoumana N’Tji Doumbia, président de la Commission des lois de l’Assemblée.

Innovations Mais pour bon nombre des Maliens, cette nouvelle loi est un grand pas vers une adaptation de la démocratie aux réalités du moment. Elle contient des innovations majeures, dont l’introduction du genre, la parité entre opposition et majorité dans la constitution de la CENI, l’interdiction de campagnes dans les lieux de culte, et le renforcement de la légitimité des élus à travers le scrutin universel direct, des mesures qui viennent combler certaines insuffisances des anciennes dispositions.

 

Source: journaldumali

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