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Nouveau gouvernement : Opposition et majorité divisées sur les conditions de sa mise en place

Alors que les Maliens attendent toujours de connaître la composition du nouveau gouvernement, l’opposition politique pose des conditions à sa participation à ce gouvernement. Dans un document intitulé Accord politique et adressé au chef de l’État, elle fait des propositions pour son entrée dans l’exécutif. Au lendemain de la publication de ce document, la majorité a également fait une contre proposition.

Dans cet avant projet d’accord de 18 articles, le Premier Ministre exprime sa volonté de former un gouvernement de large ouverture. Toutefois, il explique que « le gouvernement formé ne saurait servir de terrain de promotion politique d’un parti ou d’un regroupement ». Le document indique aussi que, même s’il y a accord entre les différentes parties, le Chef de Gouvernement reste le seul maître à bord et il ne saurait y avoir un partage de pouvoir. « Une fois qu’ils ont pris fonction, les ministres répondent au Premier ministre, chef du gouvernement et seulement à lui », précise le texte.

Cette contre proposition de la majorité fait suite aux propositions faites par certains partis de l’opposition pour la constitution du nouveau gouvernement. Réunis au sein du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) et la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP), ces partis fixent certaines conditions à leur participation au gouvernement de Boubou Cissé.

«Avoir des échanges approfondis sur la structure du gouvernement et les profils des ministres ; déterminer ensemble les quotas de ministres de la majorité, de l’opposition et de la société civile », voilà entre autres ce qu’ont exigé les deux coalitions de l’opposition. En plus de cela, l’Opposition demande également une feuille de route assortie d’un document signé par toutes les parties pour toutes les actions que le nouveau gouvernement aura à mener.

Malgré ces divergences, les priorités restent les mêmes aussi bien pour le Premier ministre que pour l’Opposition. A savoir: un dialogue national, les reformes institutionnelles et politiques et les crises sécuritaires et éducatives.

« Il est difficile de trouver un accord immédiat entre l’opposition et la majorité », expliquent certains politologues. Cependant, ils estiment que le pays ne peut pas trop attendre sans gouvernement. Et pour cela, ils préconisent un gouvernement de technocrates en attendant que les deux parties trouvent un accord.

Mamadou Sissoko, politologue, professeur d’enseignement supérieur.

 

Source: studiotamani

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