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Nouveau gouvernement : La famille, les alliés et les autres

Le gouvernement Mara 1, formé ce 11 avril, n’apporte quasiment aucun changement, encore moins d’innovation par rapport à la présence en son sein de ministres issus de la famille et de l’entourage du président et du parti présidentiel, des alliés du Rpm et autres. « Ma famille d’abord » a encore de beaux jours devant lui. Au détriment, malheureusement, du Mali.

 

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 Au-delà de la FAMILLE, une radioscopie du nouveau gouvernement, qui est le sosie du gouvernement OTL, ne donne la moindre raison d’espérer sur ses chances de réussite, les mêmes causes (incompétence des ministres sortants) produisant les mêmes effets (échec programmé).

 

 

Les ministres affiliés à la famille présidentielle sont partis du gouvernement le samedi 5 avril 2014, ils sont revenus le vendredi 11 avril. Tous, à une exception près : Madani Touré, délégué au budget.

 

Le beau-frère de la première Dame, Hamadoun Konaté, conserve son portefeuille de l’action humanitaire et de la solidarité auquel on ajoute la « Reconstruction du nord ».

 

Son neveu, Moustapha Ben Barka, précédemment délégué à l’investissement et à l’initiative privé, se voit renforcé, avec un département plein : industrie et promotion de l’investissement.

 

Me Mamadou Gaoussou Diarra, ami de Karim Kéïta, voit son département de la jeunesse amputé des Sports, mais meublé de la « Construction citoyenne ».

 

Quant au président de la République, il conserve tous ses amis et collaborateurs. Il s’agit de : Mohamed Ali Bathily, ministre de la Justice, des droits de l’homme, garde des sceaux ; Soumeylou Boubeye Maïga,ministre de la Défense et des anciens combattants ; Général Sada Samaké, ministre de l’intérieur et de la sécurité ; Bouaré Fily Sissoko, ministre de l’économie et des finances ; et Cheickna Seydi Hamady Diawara, ministre de la planification et de l’aménagement du territoire et de la population.

 

A ceux-ci, IBK ajoute désormais trois autres personnalités qui ont mouillé le maillot (pour lui) pendant la campagne : Abdoulaye Idrissa Maïgadirecteur de campagne devenu ministre de l’assainissement de l’environnement et de l’eau ; Mahamadou Camaraporte parole du candidat qui hérite du département stratégique de l’économie numérique, de l’information et de la communication ; et Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallopromue ministre de la culture.

Viennent ensuite les ministres du parti. Même si on peut regretter que le fait majoritaire aurait voulu que le Rpm ait la Primature et plus de présence dans le gouvernement, il n’en demeure pas moins que le parti présidentiel ne peut pas cracher sur son quota (cadeau). La preuve : Bocary Treta, ministre du développement rural ; Ousmane Koné, ministre de la santé et de l’hygiène publique ; Togola Jacqueline Marie Nana ; ministre de l’éducation nationale ; Mamady Frankaly Keïta ; ministre de l’énergie ;Mahamane Baby, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, porte parole du gouvernement ;Sangaré Oumou Bahministre de la femme de l’enfant et de la famille ; Abdramane Syllaministre des maliens de l’extérieur ; Berthé Aïssata Bengalyministre de l’artisanat et du tourisme.

 

La plupart des autres membres du gouvernement sont constitués des alliés politiques. Tels que l’Adema (Abdel Karim Konaté et Ousmane Sy) ; l’UDD (Tiéman Hubert Coulibaly) ; la Codem (Housseiny Amion Guindo) ; le Cnid (Mountaga Tall), l’Asma (Soumeylou Boubeye Maïga) ; l’Um-Rda faso djigui (Bocar Moussa Diarra). Le Premier ministre, Moussa Mara, est du parti Yelema.

 

Le seul technocrate connu du gouvernement Mara et nommé comme tel est Abdoulaye Diop, le nouveau patron de la diplomatie malienne.

 

Maintenant, au strict plan du fond, on remarque que ce gouvernement est la copie conforme de l’équipe sortante dont tout le monde est unanime qu’elle a échoué, à commencer par son premier responsable, Oumar Tatam Ly. Ce dernier l’a formellement avoué dans sa lettre de démission adressée à IBK le 5 avril. En effet, l’ancien Premier ministre écrivait avoir relevé des dysfonctionnements et des insuffisances dans la marche du gouvernement, qui réduisent grandement sa capacité à relever les défis se présentant à lui.  Il lui était alors apparu nécessaire, poursuit-il, d’imprimer à ce gouvernement, au sortir des élections législatives, dans un environnement institutionnel devenu moins favorable, des évolutions propres à lui conférer davantage de cohésion et à lui doter de compétences accrues lui permettant de mettre en œuvre les changements tant attendus par le président lui-même et par le peuple malien. OTL n’était pas parvenu à convaincre IBK de la nécessité de ces évolutions. D’où sa démission du poste de Premier ministre.

 

Conclusion : nous persistons que « les mêmes causes produisent les mêmes effets ».

La Rédaction

SOURCE: L’Aube

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