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Nord du Mali : L’Etat de l’Azawad se met en place

Pendant que les autorités maliennes s’accrochent (désespérément) à une hypothétique solution négociée avec les bandits armés de Kidal, ceux-ci multiplient les actes de défiance à l’adresse de la République et ils confortent leur position sur le terrain. Pour preuve : le Mnla et ses acolytes (Hcua, Mujao et Ansar Dine) ont décidé d’accélérer la création d’un Etat appelé à couvrir la région de Kidal et d’autres parties du septentrion malien. En effet, au moment où les regards sont tournés vers Alger (où se tient la seconde phase des négociations entre l’Etat malien et les groupes armés), des actes sont posés à Kidal pour fonder l’Etat de l’Azawad, indique une source contactée dans la zone.

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A en croire la même source, un Conseil transitoire de l’Azawad est à pied d’œuvre dans toutes les zones actuellement sous le contrôle des groupes armés. A Kidal, Ménaka, Anderaboucane et autres localités, en l’absence de l’administration, tous les bâtiments publics, les écoles et autres domiciles privés sont actuellement occupés par les rebelles. A Ménaka, c’est le siège du Conseil de cercle qui abrite le fameux Conseil transitoire de l’Azawad.

 

En outre, dans ce fantomatique Etat de l’Azawad, Ménaka a été érigé en région, avec à sa tête un gouverneur qui se trouve être un ingénieur (touarègue) qui a rejoint les rangs de la rébellion. Partout, des coordinateurs locaux (gouverneurs et sous préfets) ont été nommés par la rébellion. Ils ont en charge de diriger leur circonscription respective. Malheureusement, le tout se déroule sous l’œil indifférent de la Minusma, dont les soldats observent ce remue ménage maliano-malien. D’ailleurs, ces soldats sont-ils là pour faire barrage aux indépendantistes et leurs complices ? Le doute est permis.

 

 

Mais la triste réalité est que l’Etat malien a abandonné le septentrion. IBK, contrairement à ses promesses, n’a aucune solution, ni militaire ni politique, encore moins diplomatique, pour se tirer d’affaire. La seule politique qui lui reste est celle de l’autruche. Vous avez dit aveu d’échec ?

 

CH Sylla

 

SOURCE: L’Aube  du   18 sept 2014.
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