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Nord du Mali : Le nomadisme en danger

Les populations nomades, qui représentent environs 7 % de la population, se retrouvent sous le feu croisé des conflits qui agitent le Nord.

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Leur mode de vie itinérant est durement impacté par les crises et le manque de développement régional.

Le rapport du secrétaire général de l’ONU de décembre 2016, sur la situation au Mali, notait que le nombre de déplacés s’établissait à environ 36 700 personnes au 31 octobre et que le nombre de réfugiés maliens ayant quitté le Mali pour des pays de la sous-région était passé de 134 000 à 136 000, en raison du climat sécuritaire.

Saignée Parmi eux figurent nombre de nomades, contraints d’abandonner leur mode de vie traditionnel en raison du contexte économique et des crises sécuritaires. Les exactions commises par les groupes armés et parfois les bavures des forces de sécurité, comme en novembre 2016 où une opération de Barkhane a occasionné la mort d’un enfant de dix ans, ont contribué à mettre sur les routes des familles parties chercher refuge ailleurs. « Il y a une grande saignée des pasteurs nomades dans la région de Kidal, et un repli vers la frontière algérienne, qui est moins riche en pâturages, mais plus sécurisée », explique Mohamed, un habitant de Kidal.

Conditions difficiles Le mode de vie des nomades et leur mobilité dans le désert est confronté au manque d’accès aux services publics, même en milieu semi-sédentaire, aux aléas climatiques qui assèchent les terres, appauvrissent les nappes phréatiques, et déciment le bétail. « Les nomades ont besoin d’investissements, que les routes de pâturage soient protégées, de davantage de puits, d’un meilleur accès à l’équipement, à la médecine et à l’éducation vétérinaire », explique Sidi, employé d’une ONG dans la région de Kidal.

Le fonds pour le développement régional, promis lors de la conférence internationale pour la relance économique et le développement du Mali, tenue à Paris le 22 octobre 2015, traîne le pas. L’absence d’organisme de développement régional opérationnel et d’une présence forte des autorités publiques a ralenti le versement des contributions annoncées.

Pour ces populations qui foulent, depuis des siècles, ces territoires sans droit sur le sol ni sur les ressources, et dont l’itinérance reste un idéal de vie, l’avenir semble flou, figé, car ils ne savent plus si le futur leur permettra d’être « nomade » au sens plein du terme.Il y a une grande saignée des pasteurs nomades dans la région de Kidal, et un repli vers la frontière algérienne

Source: journaldumali

 

 

 

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