Selon la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA), la situation est actuellement ”calme” dans la ville de Ménaka où elle mène des patrouilles régulières. Elle rapporte, du reste, le lancement de plusieurs projets à impacts rapides dans diverses localités du Nord du Mali évalués à plus de 60 millions FCFA.
Passée sous le contrôle de la mission onusienne au Mali à la faveur de la deuxième phase de la signature de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, la ville de Ménaka connait actuellement une situation calme. C’est du moins ce qu’a affirmé la MINUSMA lors de sa traditionnelle conférence de presse qui s’est tenue à l’hôtel de l’Amitié, son QG.
» La situation est calme à Ménaka « , a déclaré Olivier Salgado, le chef de la communication de la MINUSMA. Selon lui, la mission onusienne y poursuit ses efforts de sécurisation comme prévu à travers, notamment, des patrouilles régulières et la mise en place de points de contrôle. » Au cours de ma visite, nous avons mené une trentaine de patrouilles à pied dans la ville et aucun problème d’ordre sécuritaire n’a été relevé » a dit le chef des Opérations de la police onusienne, rentré d’une mission le mardi 7 juillet.
» La mission de la police est de patrouiller dans les grandes agglomérations, surtout pendant les vacances où il y a beaucoup d’enfants dans les rues » a-t-il précisé. Des dispositions sont également prises pour permettre aux organisations humanitaires d’intervenir sur place. Toutefois, selon lui, la situation est un peu drastique suite à des difficultés de déploiement. » Mais cela se règle au quotidien » a-t-il conclu.
Des projets à impacts rapides lancés dans le Nord
Toujours selon la MINUSMA, de nouveaux projets à impacts rapides ont été lancés dans certaines localités du septentrion malien. C’est ainsi que le 8 juillet dernier, dans la commune rurale d’Alafia (Toya), une nouvelle motopompe a été offerte aux populations, notamment des exploitants agricoles, par le Bureau régional de la MINUSMA à Tombouctou. L’objectif est d’appuyer les Associations de Périmètres irrigués de Toya. » Le projet permettra de sécuriser les revenus de l’intégration socio-économique de plusieurs personnes dans la localité « , a déclaré M. Salgado.
Un projet similaire a été également lancé dans le cercle d’Ansongo, notamment à Fafa. Il s’agit d’un projet de maraîchage destiné, selon la MINUSMA, à améliorer les conditions de vie de 200 foyers. Sa mise en œuvre a été confiée à l’Association malienne pour le Développement Communautaire (AMDC), à en croire toujours la mission onusienne au Mali. A Kidal, dans l’extrême nord est du pays, la mission onusienne a activement participé à la livraison d’un transformateur électrique pour y ramener l’électricité. Deux semaines auparavant, les installations avaient été endommagés par un feu et, depuis, les habitants de la localité vivaient dans l’obscurité.
Dans le centre du pays, la mission onusienne vient également de » financer trois projets pour l’équipement de l’Unité fluviale de Mopti pour un coût de 22.000.000 FCFA « . S’y ajoutent également la réparation, à hauteur de 19.000.000 FCFA, de neuf véhicules des Forces armées et de Sécurité maliennes et la réhabilitation et de l’équipement du poste de police de Sévaré pour une dizaine de millions FCFA.
La MINUSMA intervient au Mali depuis trois ans après le renouvellement de son mandat en juin dernier. Sa mission, qui ne constitue pas à lutter contre le terrorisme, vise essentiellement à protéger les civils et leurs biens, apporter un appui à l’aide humanitaire et au processus de paix et de réconciliation tout en soutenant le gouvernement dans le rétablissement de l’autorité de l’Etat.
Aboubacar DICKO
