A la réunion du 18 janvier 2016 du Comité de suivi de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, les groupes armés signataires dudit accord et la médiation ont rappelé « la responsabilité qu’a le Gouvernement malien dans la mise en œuvre de l’Accord ainsi que le rôle crucial devant être assumé également par les deux autres Parties signataires en la matière dans un esprit de co-responsabilité et de partenariat effectif pour la paix et la réconciliation ». Mais au-delà de ce discours officiel, repris dans un communiqué, la Coordination des mouvements de l’Azawad et la Plateforme ont, de sources concordantes, affirmé leur désir de siéger dans un gouvernement de transition ou tout au moins d’union nationale.
La médiation internationale et les groupes armés signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, étaient la semaine dernière à Alger pour faire une évaluation à mi-parcours dudit accord.
Les mouvements armés, pressés de partager la soupe, n’ont pas manqué d’exprimer leurs inquiétudes quant à l’application de l’accord de paix issu du processus d’Alger. Elles s’étonnent d’ailleurs de la lenteur du gouvernement dans la mise en œuvre de l’accord de paix.
La CMA et la Plateforme, qui sont désormais dans une certaine complicité, auraient exprimé des préoccupations liées à la mise en œuvre de l’accord. Elles ont également fait cas de certaines solutions qui pourront avancer le processus de paix. Les deux parties seraient dans une dynamique de poser sur la table du président de la République des contributions détaillant leurs attentes par rapport au gouvernement dont elles seraient parties prenantes.
En clair, la CMA et la Plateforme pourront réclamer un gouvernement de transition ou tout au moins d’union nationale. « C’est la seule manière de refonder le Mali », a commenté un responsable de la rébellion.
A Alger, les groupes armés du nord ont égrené les difficultés qui ralentissent la mise en œuvre de l’accord. Ils ont soulevé des sujets relatifs à la représentation des populations à l’Assemblée nationale (l’accord d’Alger prévoit l’augmentation du nombre de circonscriptions électorales et/ou toutes autres mesures appropriées), la mise en place du Haut conseil des collectivités, la prise en charge des commissions techniques et même la détermination du statut des éléments de la future patrouille mixte.
La Rédaction
source : Le Repère